Débats et Opinions - Ce que je crois: Le nouvel ordre ou le basculement du monde, Par O.A.O

Par IvoireBusiness/ Débats et Opinions - Ce que je crois. Le nouvel ordre ou le basculement du monde.

© Sergei Karpukhin, AFP | Le président russe Vladimir Poutine et son homologue syrien Bachar al-Assad, en décembre 2006, à Moscou.

La cause défendue par l'opposition est une cause juste et légitime. Elle est juste et légitime parce qu'elle milite en faveur des libertés individuelles, collectives, la dévolution et l'exercice du pouvoir dans un état dit de droit. Cette entreprise s'avère toutefois difficile au regard de l'évolution ces dernières décennies de la situation politique et économique internationale dans laquelle les petits pays n'ont plus droit de citer. Alors que paradoxalement ils sont l'objet de toutes les convoitises pour les ressources qu'ils regorgent. Au nom de la mondialisation, leur existence est niée en bloc et leur souveraineté est placée sous la tutelle des organisations dites internationales qui y règnent en terrain conquis. Aussi, force est de reconnaître que notre pays n'est plus ce qu'il était.
Ce phénomène montre ainsi son hideux visage avec la montée en puissance de l'idéologie capitaliste. Jusqu' ici, elle prônait la liberté d'entreprendre comme mode individuelle de réussite, et la démocratie comme mode de gouvernance absolu. Malheureusement, ces valeurs ne prévalent plus! '´ Bachar doit partir, il est le problème, il ne peut pas être la solution '´ dixit François Hollande; président français. Que retenir de cette rhétorique qui pourtant à l'analyse s'écroule comme un château de carte. Mon cher président est-il syrien? Et Bachar à toute chose égal par ailleurs, n’à y-il pas reçu l'onction du peuple syrien pour conduire à la destiné de son pays?

Le monde occidental s'est donc transformé en va-t-en guerre contre les petits États aux fortes ressources naturelles mais trop faibles pour résister. Leurs cerveaux sont payés à vil prix à travers des processus de migration internationale à marche forcée pendant que prospère le pillage tout azimut de leurs ressources.

La côte d'ivoire à l'instar de la Syrie, l'Irak et la Libye subi cette nouvelle guerre. Celle des nouveaux maîtres dont le discours devient audible avec la théorie du nouvel ordre. De là, une opposition responsable est celle qui intègre cette nouvelle donne. Celle qui ne circonscrit pas la lutte au seul périmètre national. Ce que l'on observe, les oppositions qui s'imposent ou tentent de s'imposer, sont celles qui ont pu s'internationaliser et ou gagner le soutien de la soit dite communauté internationale. En dehors de cette démarche qualitative, toute lutte bien légitime qu'elle soit, est un leurre dans le contexte de disparition des blocs. Plus est, lorsque c'est cette même communauté internationale qui soutient les dictateurs et créent les conditions propices de leur prise de pouvoir en raison de ´la nouvelle économie ´. Lorsque vous luttez pour des valeurs universelles c'est à dire des valeurs partagées par tous au prix de vos vies, et que ces valeurs n'ont pas d'échos au près de ceux qui en font la promotion, ou qu'ils vous font la grise mine, votre lutte peut-elle encore faire rêver?

Guérir le mal avec le mal

C'est pour quoi, dans l'hypothèse d'une perte des élections présidentielles d'octobre 2015, l'opposition doit se donner les moyens de rejoindre le pouvoir. Dans le cadre d'un dialogue apaisé avec toute mise à l'écart de la polkas des égos. Faire en sorte que tous les prisonniers politiques soient libérés et le retour des exilés favorisé afin de coudre le tissu social déchiré. Favoriser l'emploi des jeunes et renforcer les structures de santé. Des infrastructures routières pour désenclaver nos régions dans les 5 points de la Côte d'Ivoire: le Centre, le Sud, l'Est, le Nord et l'Ouest. Voilà qui est essentiel. Certes la crise a entraîné beaucoup de perte en vie humaine et de nombreux dégâts matériels. Certes nous nous ne pourrions pas ramener nos morts à la vie! Certes, c'est douloureux! Mais la force d'un pays ne réside-t-elle pas dans sa capacité à se surpasser pour regarder l'avenir et ainsi, panser le passé?

La paix ou le nécessaire retour à nos hameaux.

Tous, d'où nous venons, nous devrions nous parler et nous rassembler quelque soient les différends et différences qui nous posent afin de porter le pays et le construire dans l'unité. Ce dans quoi prospèrent les ennemis de la Côte d'Ivoire n'est-il pas dans les divisions internes qu'ils attisent et souvent entretiennent pour faire souffrir le peuple?
Wattara est inéligible parce qu'il s'est prévalu d'une autre nationalité.......La constitution a été violée par le conseil constitutionnel......Et quoi encore? On aurait des instituons fortes et des politiques rompus à la corruption, peut être aurions nous pu éviter le pire!

Que la côte d'ivoire soit riche ou pas, ce qui importe, c'est la paix. Le président Félix Houphouët Boigny ne nous enseignait-il pas que la paix est le préalable à tout développement? Aussi, la paix est-elle nécessaire. Elle est nécessaire parce qu'elle permet de sauver des vies et surtout du plus grand nombre. Sauver des vies, c'est construire l'unité. Arrêtons ces marches, les questions portées sur nos constitutions; ces modes de gouvernance importés et qui depuis les années 80 ne nous ont apporté plus de maux que de biens. Parce qu'elles ne sont pas adaptées à la situation de nos États, et qu'il nous faut dès à présent une bonne dose de sagesse dans la saine gestion de la chose publique et un CHEF. Dans nos hameaux, nos villages, les anciens avaient-ils connaissance de la démocratie? Pourtant, lorsqu'il y'a eu des différends entre des parties, ces sages ont toujours su trancher.

Lorsque en France; pays du chantre de la démocratie, des partis politiques sont interdits de s'expliquer sur des enjeux pourtant nationaux, dites-moi où est la démocratie?

En définitive, la démocratie n'est-elle pas un simple idéal qui doit devenir; une espèce d'animal messianique que les occidentaux souhaitent voir venir? Qui n'est pas encore venu, et donc pour l'heure ils y mettent ce qu'ils veulent? Et le pouvoir, n'a-t-il en réalité toujours pas été du côté du plus fort? Le CHEF sur toutes les formes qu'il puisse nous apparaître.

Une contribution de O.A.O