DANGER A L'ORIZON POUR LES JOURNALISTES IVOIRIENS: « LA FIDHOP EXIGE LA LIBERATION DE M. TITI GNAOUA ICI ET MAINTENANT ! »

Par IvoireBusiness - DANGER A L'ORIZON POUR LES JOURNALISTES IVOIRIENS. COMMUNIQUE DE LA FIDHOP RELATIF A L’INCARCERATION DU DIRECTEUR DE PUBLICATION DU JOURNAL « AUJOURD’HUI » :
« LA FIDHOP EXIGE LA LIBERATION DE M. TITI GNAOUA ICI ET MAINTENANT ! »

Dr BOGA S. GERVAIS.

COMMUNIQUE DE LA FIDHOP RELATIF A L’INCARCERATION DU DIRECTEUR DE PUBLICATION DU JOURNAL « AUJOURD’HUI » :
« LA FIDHOP EXIGE LA LIBERATION DE M. TITI GNAOUA ICI ET MAINTENANT ! »

1/ DES FAITS :
Par voie de presse, nous avions été informés de l’interpellation par la Gendarmerie, de M. Joseph TITI GNAOUA, Directeur de Publication du journal ivoirien « Aujourd’hui », le mercredi 29 juillet 2015.
Contre toute attente, nous apprenons qu’après avoir été entendu, il a été immédiatement déféré à la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan (MACA), dans la même journée.
2/ DE LA MECONNAISSANCE DE LA LOI SUR LA PRESSE EN CÔTE D’IVOIRE :
La FIDHOP (la Fondation Ivoirienne pour l’observation et la surveillance des Droits de l’Homme et de la vie Politique), rappelle que c’est à l’issue d’un long processus de luttes menées par les Journalistes ivoiriens, soutenus par les Démocrates et les Républicains de tous bords, que la Côte d’Ivoire est parvenue, sous la Présidence de M. Laurent GBAGBO, à adopter la LOI N°2004–643, du 14 décembre 2004, portant Régime juridique de la Presse.
L’innovation majeure de cette loi, par rapport au passé, c’est qu’elle dépénalise les délits de presse, comme le stipule très clairement l’Article Article 68, à son alinéa 1 : « La peine d’emprisonnement est exclue pour les délits de presse. » Ce qui signifie qu’en Côte d’Ivoire, aucun journaliste, ni aucun directeur de journal ne peut aller en prison, à cause d’un article publié ; sa sanction ne devant être que pécuniaire.
L’incarcération de M. Joseph TITI GNAOUA, Directeur de Publication du journal « Aujourd’hui », n’est donc rien d’autre qu’une violation de la loi et un abus !
Ceci est une autre preuve de la dictature qui caractérise le régime au pouvoir en Côte d’Ivoire, qui emprisonne à tout vent, les opposants, les jeunes, et maintenant les journalistes ; et qui ne gouverne que par les menaces et les mises en garde.
C’est pourquoi, la FIDHOP condamne, avec la dernière énergie, cette incarcération arbitraire et abusive de M. TITI GNAOUA et exige sa libération immédiate.
3/ DE L’APPEL AUX STRUCTURES DE PRESSE :
LA FIDHOP considère que l’incarcération d’un journaliste ou d’un responsable de journal, pour un délit de presse, est un recul grave de la Démocratie et de l’Etat de droit en Côte d’Ivoire.
Et ceci peut gravement compromettre l’organisation (probable) d’une élection présidentielle, d’ici à trois mois.
LA FIDHOP en appel donc aux structures étatiques chargées de la régulation de la presse en Côte d’Ivoire, tel que le Conseil National de la Presse (CNP), ainsi que les organisations crédibles de journalistes, à se mobiliser pour exiger la libération immédiate du Directeur de Publication du journal « Aujourd’hui ».
Fait à Genève, SUISSE, le 31 juillet 2015

Dr BOGA S. GERVAIS
Président-Fondateur de la FIDHOP