Côte d'Ivoire: Le COJEP condamne avec la dernière énergie l’arrestation du journaliste Joseph TITI

Par IvoireBusiness - Le COJEP condamne avec la dernière énergie l’arrestation du journaliste Joseph TITI.

Le président par intérim du COJEP, Agénor Youan Bi.

Avant les élections présidentielles, le pouvoir Ouattara a renoué avec ses activités liberticides avec des atteintes à la liberté de la presse et syndicale.

Pour preuve, le campus de Cocody, où la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) entendait fêter librement ses 25 ans d’existence le lundi 27 juillet 2015, s’est transformé en un champ de bataille opposant étudiants et policiers en violation flagrante des franchises universitaires.

Le mardi 28 Juillet 2015, 24 agents du Ministère du Commerce ont été déférés à la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan (MACA) alors qu’ils observaient une grève de 3 jours en vue de l’amélioration de leur condition de vie et de travail, le paiement immédiat de leurs indemnités et avantages ainsi que la signature du profil de carrière interne par leur Ministre de Tutelle, Monsieur Jean Louis BILLON.

Hier, mercredi 29 Juillet 2015, c’était au tour du quotidien «Aujourd’hui» d’être gagné par la répression du pouvoir en place ; Monsieur Joseph TITI, Directeur de Publication du dit journal a été déféré à la MACA suite à la publication de l’article intitulé «LA DGSE ACCUSE OUATTARA D’AVOIR DETOURNE L’ARGENT DES PPTE» paru à sa une du mardi 21 Juillet 2015.

A 3 mois des élections présidentielles, cette attitude du régime Ouattara nous interroge : Qu’est ce qui explique ce manque de sérénité du pouvoir? A quand le respect des droits de l’homme en Côte d’Ivoire sous Ouattara? Que nous réservent dans ces conditions la campagne électorale et le vote?

Pour le COJEP, le pouvoir actuel ne rassure nullement sur l’ambiance électorale. C’est pourquoi nous dénonçons et condamnons avec la dernière énergie l’arrestation du journaliste Joseph TITI qui est une arrestation de trop. Nous dénonçons, en outre cette attitude du pouvoir qui tend à créer la psychose, un climat de terreur avant les élections à venir.

C’est pour prévenir que l’opposition crédible réuni au sein de la Coalition Nationale pour le Changement (CNC) appelle à des discutions pour le consensus autour des conditions d’élections transparentes, sincères et apaisées. Gouverner c’est servir : les Ivoiriens ont besoin de paix, il faut la leur garantir.

Aux militants, ne vous laissez pas distraire ni intimider. Restez vigilants et mobilisés. On ira jusqu’au bout !

Fait à Abidjan, le jeudi 30 Juillet 2015
Le président par intérim du COJEP, Agénor Youan Bi