Côte d’Ivoire / Ecole obligatoire: 2 à 6 mois de prison et une amende de 50 000 à 500 000 FCFA pour les parents réfractaires

Par APA - Côte d’Ivoire / Ecole obligatoire. 2 à 6 mois de prison et une amende de 50 000 à 500 000 FCFA pour les parents réfractaires.

Une école primaire. Image d'illustration.

Le gouvernement ivoirien a adopté, mercredi, un projet de loi qui prévoit des sanctions contre des parents qui vont refuser d'inscrire leurs enfants en âge d'aller à l'école.

S'exprimant au terme d'un Conseil de ministres délocalisé à Bondoukou ( 416 km au Nord-Est d'Abidjan ), le porte-parole du gouvernement Bruno Nabagné Koné a mis en exergue la part des parents dans le cadre de la mise en oeuvre de l'école obligatoire.

"Cette obligation est de mettre à l'école tous les enfants qui sont en âge d'aller à l'école, donc tous les enfants qui ont au moins six ans. Les inscrire dans les écoles publiques ou privées et veiller à leur assiduité",a-t-il déclaré,prévenant que "si cela n'est pas fait, il est prévu des sanctions".

Le parent c'est le père, la mère, le tuteur légal ou tous ceux qui ont la charge de l'enfant ou qui exerce sur un enfant donné une autorité de fait. "Le parent qui viole la présente loi qui impose la scolarisation obligatoire, malheureusement pourra subir une peine de prison qui est prévu de deux à six mois et d'une amende de 50 000 à 500 000 FCFA", a annoncé M.Koné.

"Il est important de le préciser de l'une ou l'autre de ces deux peines seulement. L'Etat fera sa part, mettra progressivement à disposition les infrastructures scolaires et les personnels d'encadrement pour que cette mesure soit effective dès la rentrée scolaire 2015-2016" a poursuivi le porte-parole du gouvernement.

"Les mesures seront également prises chaque année, pour qu'en 2025, au plus tard, cette mesure soit à 100% mise en application. Au niveau de l'accès à l'enseignement secondaire, il n'y aura plus d'examen d'entrée en sixième. Il faudra juste obtenir le certificat d'étude primaire (CEPE)"a-t-il expliqué, soulignant que "ce dispositif traduit la volonté du Chef de l'Etat, du gouvernement d'aller vers la scolarisation universelle qui fait aujourd'hui le succès de tous les pays développés".

"Le chef de l'Etat tient à ce que les décisions prises soient effectivement appliquées dans l'intérêt de nos populations, de nos enfants", a conclu Bruno Nabagné Koné.

APA