Coup de théâtre : Alassane Ouattara lâché par l’Ambassadeur Jean Marc Simon. Ce dernier demande son départ et recommande même sa capture en douceur

Par IvoireBusiness – L’ex-Ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, Jean Marc Simon, retourne sa veste et demande le départ de Ouattara du pouvoir en 2015 car il s’apprête à violer les lois et la Constitution du pays. L’Ambassadeur Simon recommande même une intervention militaire directe, voire la capture en douceur de Ouattara.

L'Ambassadeur Jean Marc Simon et Alassane Ouattara à l'hôtel du Golf pendant la crise-postélectorale de 2010-2011.

L’information a fait l’effet d’une bombe dont les déflagrations se font encore entendre, tant la lune de miel entre l’ambassadeur Jean Marc Simon et Alassane Ouattara, était parfaite. A tel point que l’ex-Ambassadeur de France en Côte d’Ivoire au moment de la crise post-électorale de 2010, n’hésitait pas à aller rendre visite chaque jour à son allié Alassane Ouattara, alors reclus à l’hôtel du Golf d’Abidjan, lequel attendait patiemment que la France et l’ONU capturent le Président Laurent Gbagbo pour l’installer, lui l’ami de Nicolas Sarkozy, au pouvoir.
Aujourd’hui, la roue a bien tourné et les rapports de l’Ambassadeur Simon ont désormais pris le chemin inverse. Il est aujourd’hui question de la chute imminente de Ouattara. Le Président Laurent Gbagbo depuis sa cellule de la Cour pénale internationale, doit boire du petit lait, lui qui aime à dire que « le temps est l’autre nom de Dieu ». En effet, quel revirement spectaculaire.
Avec la désaffection de l’Ambassadeur Jean Marc Simon, c’est tout le régime Ouattara qui s’effondre brutalement comme un château de cartes. Et selon nos informations, c’est la panique généralisée dans le camp Ouattara.
C’est peu dire que le coup est extrêmement rude dans le camp du régime au pouvoir à Abidjan, où on commence sérieusement à prendre la mesure du naufrage annoncé. Car Jean Marc Simon était l’homme clé du Président Nicolas Sarkozy en Côte d’Ivoire en tant qu’Ambassadeur de France, mais aussi l’homme de tous les secrets. Toute l’exécution de la stratégie politique, diplomatique, et militaire du Président Sarkozy, consistant à diaboliser le Président Laurent Gbagbo et entrainer sa chute pour ensuite installer son ami Alassane Ouattara au pouvoir, reposait sur l’Ambassadeur Simon.

Cet honorable correspondant de la Direction Générale des Services Extérieurs (DGSE), officiellement Ambassadeur de France, vient dans un rapport ultraconfidentiel ses services de renseignements adressé à l’Elysée, de recommander le départ d’Alassane Ouattara du pouvoir en 2015, pour incapacité notoire à réconcilier les ivoiriens et à gérer le pays. Le rapport lui propose une sortie honorable du pouvoir. En cas de refus, son départ du pouvoir par la force sera alors envisagé.
Les références de ce rapport confidentiel sont: [ Réf : EA/SOR DGSE/00147 – 2015/ JMS
Côte d’Ivoire : Election présidentielle 2015-07-31
Enjeu : Bilan économique, social, et politique.
Synthèse de la réunion du groupe de contact du CAC40/SOR/DR/DGSE du lundi 16 mars 2015
De : Jean Marc Simon, Ambassadeur de France. C/SOR/DGSE.
Destinataire unique : Thierry Lataste, Directeur de Cabinet du Président François Hollande].

Ce rapport de l’Ambassadeur Jean Marc Simon est un lâchage en règle d’Alassane Ouattara dont il fût le principal artisan de son installation au pouvoir.
Ce rapport fait des révélations à donner le frisson et montre que le divorce entre Paris et Abidjan est consommé et que pour la France officielle, Alassane Ouattara doit partir: « depuis, quatre mois, tous les services de l’Etat, à l’Elysée, au Quai d’Orsay, aux finances, aux armées, à la Dgse, se sont employés à obliger Alassane Ouattara à admettre son manque de maîtrise de l’action politique qui se retrouve subordonné à la réconciliation nationale. Avec l’expérience des crises de 1999, 2002, et 2004, ils ont combiné leurs efforts pour que la parole ne soit donnée aux armes qu’en ultime recours », note l’Ambassadeur Jean Marc Simon dans son rapport, lequel montre la porte de sortie à Alassane Dramane Ouattara dit ADO.
Nous vous proposons l’intégralité du rapport de l’Ambassadeur Jean Marc Simon, dans lequel il retourne de façon spectaculaire sa veste, pour désormais militer fermement pour un départ d’Alassane Ouattara du pouvoir en 2015 car ce dernier s’apprête à violer les lois et la Constitution de son pays. Il n’hésite d’ailleurs pas dans son rapport à demander une intervention militaire directe de la France pour capturer Ouattara en douceur et l’écarter du pouvoir.

Mireille (Mimi) Kouamé

CI-DESSOUS LE RAPPORT INTEGRAL

Synthèse de la réunion du groupe de contact du CAC40/SOR/DR/DGSE du lundi 16 mars 2015

De : Jean Marc Simon, Ambassadeur de France. C/SOR/DGSE.
Destinataire unique : Thierry Lataste, Directeur de Cabinet du Président François Hollande

1) INTRODUCTION

En 2010, le scrutin présidentiel tant attendu en Côte d’Ivoire n’a pas abouti comme le constate à présent la coalition internationale qui a soutenu Alassane Ouattara contre Laurent Gbagbo à une sortie de crise dans ce pays ébranlé par la division nord/sud et les divisions ethniques durant ses dix (10) dernières années. L’élection présidentielle attendue en octobre 2015 va dégénérer au vu des renseignements remontés par la dr/dgse/sor en guerre civile.
Depuis sa prestation de serment en tant que président élu de la république de Côte d’Ivoire le 6 mai 2011, Alassane Ouattara, n’a pas pu réussir une véritable réconciliation des ivoiriens dans leurs différentes composantes sociales et ethniques. Après des mois de crise ouverte en Côte d’Ivoire, le pays présente toujours des signes réels d’une guerre civile qui se profile à l’issue de cette élection présidentielle. Selon une note des services, Mamadou Koulibaly ancien président de l’assemblée nationale et Essy Amara, ancien ministre des affaires étrangères tous deux candidats déclarés à la présidentielle de 2015 se sont rencontrés et ont fait un tour d’horizon de tous les facteurs qui peuvent garantir une élection crédible en octobre prochain, au risque de ne pas revivre la crise poste électorale (2010- 2011)…
Ces deux personnalités politiques de premier plan en Côte d’Ivoire, alliés au sein d’une nouvelle coalition se sont entendus sur les actions communes à mener pour l’obtention d’une élection crédible, susceptible d’ouvrir la voie à une alternance démocratique: l’actualisation de la liste électorale, la révision du code électoral, le reformatage de la commission électorale pour qu’elle soit confiée exclusivement à la société civile, l’accès aux médias de service public, le financement des candidats et la sécurité des électeurs, des candidats et des urnes », indique le document dont copie à été transmis au groupe de contact du CaC 40 qui est invité à soutenir cette nouvelle coalition qui rassemble également la société civile réunie autour d’un projet commun d’apaisement sociale grâce à une politique de réconciliation nationale réussie.
Dans cette nouvelle perspective de faire barrage au projet de tricherie et de fraude électorale qu’alassane ouattara mettrait en place depuis deux ans l’opposition, devrait dans les jours à venir concrétiser une véritable renaissance politique. Les principaux leaders initiateurs de la 3eme voie ont demandé à Charles Konan Banny, Essy Amara, Kablan Brou, Martial Ahipeaud et les structures qu’ils représentent de rencontrer le front populaire ivoirien », à l’issue d’une réunion qui pourrait avoir lieu à la résidence d’Abou Drahamane Sangaré à Cocody-Riviera 3. En raison d’une mission hors de la Côte d’Ivoire, les « dissidents » du PDCI devraient se faire représenter à cette rencontre.
L’ancien premier ministre Charles Konan Banny, l’ex-ministre des affaires étrangères Essy Amara, le député Bertin Konan Kouadio et l’ex-Vice président de l’assemblée nationale Jérôme Kablan Brou dont les candidatures à l’investiture du PDCI pour les présidentielles 2015,seront assurément rejetées par les instances de leur parti, ont vigoureusement rejeté l’appel de daoukro contre lequel ils se sont dressés et vont se joindre aux autres partis de l’opposition et de la société civile pour (…) proposer un plan de bataille pour les échéances qui arrivent en 2015 .
Les renseignements recueillis font état d’une coalition qui est arrivée à se mettre d’accord afin que dans les jours à venir une charte soit signée par tous les candidats, tous les partis politiques et la société civile qui prennent part à cette coalition. Cette charte va exiger que l’on fasse les élections en 2015, mais à des conditions justes et transparentes conformément aux dispositions constitutionnelles et aux normes internationales. A ce propos, cette coalition insistera sur la transparence du code électoral d’abord. Elle exige que ce code électoral soit modifié, pas par rapport à tout ce que le gouvernement est en train de faire, mais par rapport à tout le pouvoir réglementaire que le président de la république usurpe sur la Commission électorale.
La coalition exige la remise à plat de la Commission électorale indépendante qui est loin d’être indépendante et représentative des forces en présence. une campagne plus offensive soit menée pour que les citoyens ivoiriens aillent se faire enrôler. Le but poursuivi est d’empêcher Alassane Ouattara de réaliser son projet dissimulé de confiscation du pouvoir grâce à une véritable machine à tricher. L’alternative la plus crédible pour faire échec à ce projet, serait pour la coalition qui se rencontre régulièrement de peaufiner une stratégie de riposte d’envergure nationale qui passerait par un soulèvement populaire.

2) LE CONTEXTE ACTUEL

Les candidatures sortent progressivement de l’ombre pour l’élection présidentielle ivoirienne qui doit avoir lieu en octobre 2015. Après des pé riodes de suspense et parfois d’hésitations, plusieurs personnalités politiques se dévoilent et expriment ouvertement leur intention de demander le suffrage des Ivoiriens pour le poste de président de la république. A l’occasion des tournées officielles qu’il a effectuées dans diverses régions du pays, le président ivoirien alassane ouattara a indiqué qu’il est candidat à sa propre succession. “Accordez-moi un second mandat pour achever les travaux qui ont été amorcées dans la perspective de l’émergence de notre pays”, a noté M. Ouattara.
Fin avril, l’ex-président de l’assemblée nationale de Côte d’Ivoire Mamadou Koulibaly, leader du parti Liberté pour la démocratie (LIder, opposition), a annoncé son intention de briguer la présidence ivoirienne. M. Koulibaly a indiqué avoir mûri sa décision, notant qu’il n’y a aucune ambiguïté concernant sa candidature. Martial Ahipeaud, un ex-leader estudiantin, se trouve également dans la course à la présidentielle et espère obtenir la confiance des Ivoiriens. Jean-Enoch Bah (Cri), Théophile Soko Waza (Cpdl), Gervais Djah Galé (asd) et Sébastien Sanou (Cpr).

2-1) L’OPPOSITION CREE UNE COALITION

Des leaders de partis politiques de l’opposition et de la société civile ivoirienne ont mis en place une coalition pour “mieux” affronter les élections de 2015, notamment l’élection présidentielle. Cette coalition dénommée “plate-forme des centristes” comprend : Le renouveau pour la paix et la concorde” (rpC ), Le parti des démocrates républicains (pdr) Le parti ivoirien des agriculteurs (pIa). Henriette Lagou, Soko Gbaléhi et Kouassi Bilé, respectivement leaders des partis de l’opposition coalisés ont exprimé leur volonté de participer à toutes les élections pour une prise de pouvoir des centristes. “Nous entendons promouvoir le renouveau politique en Côte d’Ivoire par des actes forts tels que la restauration de la paix et de la stabilité”, ont-ils noté.
La plate forme des centristes se positionne ainsi dans le paysage politique aux côtés du rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP, coalition pro-Ouattara, au pouvoir) et de l’alliance des forces démocratiques (AFD, opposition, coalition pro-Gbagbo). La Côte d’Ivoire se prépare pour les élections générales avec en prime l’élection présidentielle prévue pour octobre 2015.

2-2) Pro GBAGBO DANS LA COURSE

Le plus jeune parti politique, le front populaire uni (fpu), créé en 2014, a également dévoilé le nom de son candidat pour le scrutin présidentiel à venir. A l’occasion de sa rentrée politique à Yopougon, dans l’ouest d’abidjan, Zadi djédjé, a annoncé sa candidature. proche de l’ex-président Laurent gbagbo et de son collaborateur Charles Blé goudé , tous deux en détention à la Cour pénale internationale (CpI), Zadi djédjé a réitéré son attachement à ceux-ci.
Quant au front populaire ivoirien (FPI, parti de Laurent gbagbo), il n’a pas encore désigné son candidat de manière officielle eu égard aux profondes dissensions internes qui continuent de diviser ce parti majeur de l’opposition politique ivoirienne. Ce parti est en proie à des querelles internes que certains militants souhaitent voir cesser afin de déterminer la position définitive de cette formation politique concernant le scrutin de 2015. Le procès de Laurent gbagbo, détenu par la Cour pénale internationale (CPI) qui le poursuit pour “crimes contre l’humanité”, doit débuter en juillet 2015. Les renseignements recueillis ces derniers mois confirment en effet, une candidature probable d’Affi N’Guessan (président contesté du FPI) suscitée par Alassane Ouattara pour maintenir et intensifier la fragilité et l’affaiblissement de cette formation.

2-3) DES PRO OUATTARA AFFRONTERONT OUATTARA

Malgré des consignes de vote données par Henri Konan Bédié, allié du président Alassane Ouattara pour une candidature unique de celui-ci au nom de la coalition du rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), des pro-Ouattara ont décidé d’affronter Ouattara dans les urnes. Le député ivoirien Bertin Kouadio Konan dit KKB, ex-responsable des Jeunes du parti démocratique de Côte d’Ivoire (pdCI), parti allié au chef de l’Etat Alassane Ouattara, a annoncé le 5 décembre sa candidature à la présidentielle prévue en 2015. “J’ai décidé de prendre mes responsabilités en posant ma candidature à la convention du pdCI”, a annoncé Bertin Kouadio Konan, dans une déclaration, face à la presse.
KKB, militant pour une candidature pdCI, n’a jamais caché son opposition à l’appel de son président qui voulait une union de toute la coalition derrière la candidature de ouattara. Outre Bertin Kouadio Konan, l’ancien ministre des affaires étrangères et ancien président de l’union africaine, Amara Essy, a lui aussi exprimé sa candidature à l’élection présidentielle. Ce diplomate issu du pdCI avait été proposé par des planteurs et a accepté d’être candidat.
Essy Amara, ex ministre d’état, candidat pdci-rda à l’élection présidentielle de 2015 s’est régulièrement exprimé dans les médias locaux et à l’occasion des ses rencontres avec la diaspora ivoirienne sur le sens profond de sa candidature. « Apparemment, je n’avais aucune raison de venir me mettre dans cette lutte. La force d’un Etat, c’est le tissu social. Quand il est solide, la paix règne. Quand il est fragilisé, c’est un danger. depuis la mort du président Houphouët notre pays est très divisé, comme tout le monde le sait. A l’avènement du pouvoir militaire en 1999, le général Guei s’était engagé avec le Conseil national de salut public à balayer la maison et à réconcilier les Ivoiriens; cette mission n a pas été atteinte. Dès la prise du pouvoir, le président Gbagbo a engagé le forum de la réconciliation nationale qui n’a pas été une réussite, car quelques mois après, ça a été le début de la grande crise qui a divisé le pays. Le président Ouattara avait annoncé lors de sa campagne, qu’il allait faire de la réconciliation la priorité de ses priorités. Aussitôt élu, il a créé la CdVr. Au terme des travaux de cette commission, l’objectif de la réconciliation visé est très loin d’être atteint. Aujourd’hui la Côte d’ivoire demeure profondément divisée. Fort du constat que la réconciliation n’est pas réalisée et des dangers que court notre pays, je me suis senti dans l’obligation de présenter ma candidature aux élections de 2015. Ttoute ma carrière a été consacrée à la diplomatie et à la résolution des conflits. J’avais été à l’origine d’un document publié le 13 avril 1998 par les nations unies sur les causes des conflits en Afrique. Dans ce document, il y a de nombreux indices qui indiquent des conflits ou des troubles probables sur le continent. Cela m’a beaucoup troublé. Ce document identifie la source des conflits en Afrique. Tous ces indicateurs se retrouvent, malheureusement, en Côte d ’Ivoire. Je ne peux pas être un sachant et rester les bras croisés. Pour résumer la réponse à votre question, je suis obligé d’entrer dans l’arène politique pour gagner les élections de 2015, afin de donner une chance à la réconciliation entre les Ivoiriens. Le président Houphouët disait que les problèmes de personnes étaient les plus difficiles à régler. Quelle que soit la bonne volonté des présidents Ouattara, Bédié et Gbagbo, ils ont été les principaux acteurs qui divisent le pays. La réconciliation ne peut donc venir que d’une quatrième personne »
L’ancien premier ministre Charles Konan Banny, actuel président de la Commission dialogué, vérité et réconciliation (CDVR), militant lui aussi du PDCI, vient de confirmer sa volonté de se présenter au scrutin présidentiel de 2015.

3) LES RECOMMANDATIONS DE LA REPRESENTANTE SPECIALE DE L’ONU EN CI

Pour des observateurs, le compte à rebours a commencé concernant l’élection présidentielle de 2015 avec les candidatures qui sortent de l’ombre et qui se poursuivront les jours à venir. Lors d’un déplacement fin février à daloa (centre-ouest du pays), la représentante spéciale du secrétaire général de l’onu en Côte d’Ivoire, aïchatou mindaoudou, a estimé que “les élections de 2015 seront un tournant dans la vie politique et économique de la Côte d’Ivoire”. Mme Mindaoudou a ainsi appelé les Ivoiriens à surmonter leurs divergences politiques aux fins d’éviter au pays une autre crise postélectorale. “Les Ivoiriens doivent montrer qu’ils ne veulent plus retourner à la crise électorale de 2010. Pour cela, il faut organiser des élections propres”, a-t-elle noté.
A plusieurs occasions, le pouvoir et l’opposition ainsi que les organisations de la société civile ont émis le vœu de voir s’organiser dans le pays une élection présidentielle crédible, transparente et inclusive afin de refermer la “parenthèse électorale douloureuse” de 2010 et 2011. L’élection présidentielle ivoirienne, tenue en novembre.

4) POSITION COMMUNE AUX LEADERS DES PARTIS DE L’OPPOSITION ET DE LA SOCIETE CIVILE

Les principaux leaders politiques de l’opposition et de la société civile réunis au sein d’une nouvelle coalition dénoncent de façon fort justifiée le fait également avéré que l’initiative de l’organisation du scrutin revienne, à monsieur Alassane Ouattara, lui même candidat à sa propre succession. Cette mission, doit être dévolue, comme dans toutes les nations démocratiques à la commission électorale. mais comme celle-ci, selon la coalition est sous le contrôle d’Alassane Ouattara, il est clair pour tout le monde que c’est lui qui décide.
Le code électoral ivoirien permet au président de la république, bien qu’il y ait une commission électorale, de fixer par décret les dates de tenue des élections, l’heure d’ouverture et de fermeture des bureaux de vote, de la convocation des électeurs. Il n’est donc pas incongru de dire que c’est le président de la république, lui-même candidat, qui organise le scrutin. Si le pays était doté d’un code électoral débarrassé de telles incohérences, l’on pourrait dire, de façon plus correcte : «La Côte d’Ivoire organise ses élections en octobre 2015.»
Ensuite se pose la question de savoir s’il est possible qu’Alassane Ouattara réussisse à organiser ces élections à la date prévue ? La réponse est : non, sauf à violer des lois et la constitution. Mais le règne d’Alassane Ouattara est en réalité depuis sa prestation de serment en mai 2011 en tant que président de la république, une longue succession de piétinements des textes législatifs de la Côte d’Ivoire, en violation de ce serment. Plusieurs raisons militent en faveur d’une telle affirmation. La première est qu’Alassane Ouattara, après avoir paressé, est maintenant pris par le temps.
Nous sommes en mars 2015 à huit (8) mois de l’élection présidentielle prévue en octobre 2015 et celle-ci doit être bouclée à huit (8) mois, pour respecter les différents protocoles contenus dans les traités et conventions internationales. Le protocole additionnel n°2 sur la démocratie de la Cedeao par exemple, exige que, six (6 mois) avant des élections, les gouvernements des états membres ne modifient plus rien au dispositif électoral de leurs pays. mais pour les législatives, comme pour les municipales et régionales, Alassane Ouattara n’a eu aucun scrupule à ignorer cette disposition. Et personne n’a rien dit. Il pourrait donc recommencer, pour arranger le candidat qu’il est, sans qu’il n’y ait de conséquences pour lui en tant que chef de l’état.
Conformément aux lois, c’est donc à partir d’avril 2015 que plus rien ne peut changer dans les règles et les textes qui doivent encadrer les élections, ce qui laisse sept (7) mois de préparation. Que reste-t-il à faire pendant cette période?
1. Nommer les commissaires de la Ceni, la Commission électorale non indépendante, en supposant que la société civile et les partis d’opposition en acceptent le format, les règles de fonctionnement et les éventuelles conséquences fâcheuses qui, comme par le passé, ne manqueront certainement pas.
2. Faire les nouvelles cartes d’identité et les nouvelles cartes d’électeurs pour les 5,7 millions d’anciens votants et pour les nombreux nouveaux majeurs de 2009 à 2015.
Or, comme le recensement général de la population n’a pas encore donné de résultats, nul ne sait combien il y aura de cartes d’identité et de cartes d’électeur à traiter en plus des anciennes, qui avaient déjà coûté très cher aux populations et qui désormais ne servent plus à rien. Combien de temps faudra-t-il pour faire l’appel d’offre pour ce marché qui s’annonce juteux? Combien de temps il faudra pour contourner l’appel d’offre de façade qui sera lancé? Combien y aura-il de nouveaux électeurs ? L’on peut s’attendre à un minimum de 4 millions ou 5 millions, peut-être. et combien de temps pour réaliser l’identification nouvelle?
3. La Commission électorale non indépendante devra établir la liste électorale sur la base de l’identification réalisée. Combien de temps cela prendrait-il? Quels débats vont émerger? Comment traiter les contentieux.
4. Trouver les fonds nécessaires au financement des élections. Combien vont-elles coûter? Qui va payer? un emprunt obligataire élections? des dons de la communauté internationale, des bailleurs de fonds multilatéraux ou bilatéraux? Il faudra que ouattara réussisse à réaliser ces quatre chantiers en dix mois. Certains affirmeront qu’il sera capable de le faire.
Cependant, LIder et ses alliés de la coalition, connaissant la nonchalance du gouvernement sur les questions de gouvernance, serait très étonné qu’alassane ouattara réussisse sans violer soit la Constitution, soit le code électoral, soit le protocole sur la démocratie, soit comme à son habitude, tous ces textes en même temps. Telles sont la conviction et la position partagées au sein de la coalition.
Par ailleurs, pour sceller son deal avec l’ex président Henri Konan Bédié, alassane ouattara envisage secrètement de procéder à la révision de la constitution pour y insérer une disposition sur la vice-présidence de la république et les modifications que cette nouvelle création aura sur les autres institutions, la vacance du pouvoir et le reste. Cette révision, tout à fait partisane, inopportune et inutile, devra, au cas où le pdci jouerait le jeu, passer du conseil des ministres au parlement et puis au référendum qui, s’il se tenait en 2015, renverrait les élections présidentielles en 2016 ou 2017 au mieux.
L’opposition coalisée : partis poli tiques-société civile, fait comme Alassane Ouattara luimême. elle s’organise et se prépare. Bientôt, elle se présentera à l’opinion et lancera le début de l’insurrection populaire que le groupe de contact sur la Côte d’Ivoire est appelé à accompagner pour une nouvelle Côte d’Ivoire réconciliée et apaisée. Ceux au sein de la coalition internationale qui pensent qu’il n’y a aucune force sérieuse en face d’Alassane Ouattara auront l’occasion de réviser rapidement leur jugement. Ce qui assure pour le moment la victoire d’Alassane Ouattara, c’est beaucoup moins le morcellement de l’opposition, qui est en train de trouver une solution, que le verrouillage despotique et illégal des institutions en charge des élections.
Alassane Ouattara a caporalisé et le Conseil constitutionnel et la Commission électorale. Il s’est inféodé les médias de service public de la radio et de la télévision en en excluant tout débat politique et toute présence de l’opposition. Il étouffe financièrement ses adversaires politiques et maintient ses milices armées sur tout le territoire qui, dans la période électorale, vont se charger sécuriser les électeurs, les candidats, les urnes et les résultats.
Bilan économique
Le bilan économique est catastrophique, avec la montée du chômage à deux chiffres et du coût de la vie insupportable, qui met de plus en plus de ménages dans une précarité incompatible avec les taux élevés de croissance. Cette situation n’est que le reflet de l’injustice flagrante dans la répartition des fruits de la croissance et dans la hausse des impôts et taxes sur les secteurs productifs de l’économie. ne parlons même pas de la dette qui est, en mars 2015, de plus de 8.300 milliards de francs cfa, soit plus de 4 milliards de dollars avec une dette par tête en hausse vertigineuse.
Bilan social
Son bilan social plonge les populations les plus vulnérables dans le désespoir. Les hôpitaux publics et le système de santé sont négligés pour les routes et ponts. Les écoles et universités sont abandonnées pour les infrastructures en béton. La justice est devenue un instrument de vengeance des hommes au pouvoir… Ne parlons même pas du désarmement, qui se trouve dans une confusion totale alors que les forces armées nationales de Côte d’Ivoire (fanci) ont été remplacées par la branche armée du parti de ouattara devenue frci. Il ne faut pas se méprendre. Tels sont les enjeux des élections à venir. C’est le bilan de Ouattara qui est en jeu et rien d’autre.
La coalition considère qu’Alassane Ouattara, met le pays en danger économique quand il dit, que dans les cinq années à venir, ce sont plus de 12 milliards de dollars de dettes supplémentaires qu’il ira chercher sur les marchés pour venir réaliser des projets publics. Des barrages hydroélectriques pour avoir le courant pour regarder des films à la télévision où la rti transforme ses journaux en des éditions spéciales dédiées au chef de l’état. Des routes pour aller en semaine au bureau au plateau ou à l’aéroport, et à la plage le week-end. C’est, sur cinq ans, une moyenne de plus de deux milliards de dollars par an. Il ne fait qu’engraisser l’économie au lieu de la muscler. Pour lui, la croissance de la dette suffit pour construire la croissance économique qui, elle, sera à la source du développement économique et social.
Pour la coalition, cette orientation de l’économie ivoirienne est un échec car, ce n’est pas la dette qu’il faut stimuler au départ, mais la confiance et donc la réconciliation. C’est la confiance qui stimulera l’investissement privé qui créera des emplois ; suivra une reprise économique d’où une croissance avec des retombées sociales sortira. Ouattara s’est trompé depuis 2011.
Les montants faramineux de capitaux mis à sa disposition n’ont servi qu’à augmenter la dette et à rembourser les dettes anciennes, sans qu’ils ne créent les conditions d’amélioration de la productivité globale de notre économie. Comme lorsqu’il appliquait les plans d’ajustement structurel (pas) qui ont tous lamentablement échoué, Ouattara fait complètement fausse route. Mais peut-on s’en étonner?
C’est pour cela que nous nous battrons pour obliger ouattara à égaliser juridiquement les chances de tous les candidats aux futures élections présidentielles. Nous arrivons. Quand nous serons prêts, ils nous verront. Et nous les ferons, ces élections en 2015. Les pourcentages, on les aura après, pas avant. ouattara se trompe d’époque et de génération. Si les élections sont transparentes, je ne vois pas comment il peut gagner. Mais comme depuis son arrivée au pouvoir, il ne fait que tricher avec la Constitution et les lois de la république. Le défi pour nous consiste à neutraliser toutes les sources possibles de tricherie qu’il est en train de construire, en ce momentmême, par la propagande, les effets d’annonce, l’impunité face aux détournements des fonds publics par ses hommes, le verrouillage des institutions en charge des élections.
Enfin, avec le ralliement le fpi originel tendance aboudrahamane sangaré à la grande coalition électorale de l’opposition pour les grands défis et les enjeux dont Mamadou Koulibaly ne cesse d’évoquer dans ses propos publics et privés, dont la sor/dr/dgse s’est également inspiré, les querelles internes de personnes ou de leadership devront s’estomper d’elles-mêmes et laisser la place à l’action par la mutualisation des ressources humaines et matérielles. Ces prises de position publique de la Coalition à travers Mamadou Koulibaly du parti « Leader » confirment les conclusions des recherches de terrain, consignés par la sor/dr/dgse, dans sa note de renseignement n°3625/2015/pJ8dr/dgse du 02 mars 2015.

5) LA POSITION DU GROUPE DE CONTACT SUR LA CÔTE D’IVOIRE

Aux yeux de l’opinion ivoirienne et africaine, c’est forcément la France, qui tire les fils d’un système néocolonial, succédané de cette vision à la fois caricaturale et étonnamment méprisante puisqu’elle repose sur le paradigme que, hier comme aujourd’hui, les africains seraient dans l’incapacité de faire prévaloir leurs droits et leurs volontés. Or, au jeu de qui connaît mieux l’autre, n’importe qui aura un temps vécu en afrique pourra témoigner que ses habitantset les Ivoiriens en sont le meilleur exemple – sont de redoutables analystes de la pensée française quand le mode de fonctionnement des sociétés locales reste souvent hermétique aux français.
Réduire le rôle de la france à celui d’une victime serait tout aussi malvenu. dans un des derniers pays au monde où les fables de La Fontaine peuvent être récitées dans la langue originelle en pleine brousse, à des lieues de toute contagion médiatique, L’élysée, ne saurait s’exonérer de toute influence. La décoloni sation n’a pas été à Abidjan un point final, mais un trait d’union qu’aucun des dirigeants successifs, d’Houphouët-Boigny à Ouattara, en passant par Gbagbo, n’a vraiment remis en cause. Peut-être viendra le jour où le père de famille ivoirien ne considéra plus comme un symbole de réussite l’installation de ses enfants à paris plutôt qu’à new York. D’ici là, il revient à la france d’assumer sans gêne son passé et d’être sûre de ses aspirations.
Les crises de 1999, 2002, et 2004 ont en effet démontré que l’indécision la conduisait à chaque fois à endosser la panoplie du crocodile ou du scorpion. Parce qu’elle va survenir sous des auspices nouveaux, celle de 2011 lui permettra de faire mentir le vieux conte africain. Depuis, quatre mois, tous les services de l’Etat, à l’Elysée, au Quai d’orsay, aux finances, aux armées, à la dgse, se sont employés à obliger Alassane Ouattara à admettre son manque de maîtrise de l’action politique qui se retrouve subordonné à la réconciliation nationale. Avec l’expérience des crises de 1999, 2002 et 2004, ils ont combiné leurs efforts pour que la parole ne soit donnée aux armes qu’en ultime recours.
Se pencher sur les relations franco-ivoiriennes de ces quinze dernières années permet donc non seulement de révéler enfin l’ensemble de ces actions pour la plupart totalement inconnues à ce jour, mais de réfléchir à l’efficacité dont la france peut faire preuve quand elle est entièrement mobilisée pour une cause qu’elle estime juste…
Cette guerre du carnet de chèque a un volet parisien tout aussi méconnu. Au sein de la task force que constitue désormais le groupe de contact du CaC 40 à initiative de la sor/dr/dgse il est urgent d’envisager une réunion hebdomadaire à l’Elysée, où se retrouveront Rémy Rioux et le directeur du cabinet du ministre des finances et des comptes publics, Claire Waysand.
Le ministre de l’économie, devra à son tour réunir en effet bientôt les vingt-cinq principales entreprises françaises opérant en Côte d’Ivoire sur la base d’une liste établie par la mission économique à Abidjan. Parmi eux, Frédéric Oudéa pour la société générale, Jean Lemierre pour Bnp, Stéphane Richard pour Orange et bien sûr des représentants de Bolloré, de la Cma-Cgm, etc. «Le discours que leur sera tenu, par le ministre, sera simple : le régime de Ouattara allait faire l’objet de lâchage; à elles donc de prendre toutes les précautions pertinentes, d’abord pour assurer la sécurité de leurs personnels, ensuite pour ne pas se compromettre avec le pouvoir puisque le désengagement de paris dans certains dossiers sensibles en direction de la Côte d’Ivoire, et le gels des avoirs de certains proches de Ouattra mêlés à de détournements massifs, allait progressivement leur interdire de négocier avec un certain nombre d’interlocuteurs locaux ». Le but de Bercy est le même que celui de L’Elysée : paralyser économiquement le régime.
Du côté des entreprises, la sanction la plus redoutée est la nationalisation. Les économistes de Bercy leur expliquent que, même au cas où cela se produirait, le régime est condamné à disparaître : elles récupéreraient tôt ou tard leur dû. Seconde récrimination est la perte des parts de marché de la quasi totalité des entreprises du CaC 40 représentées en Côte d’Ivoire par la faute d’une politique d’ouverture aux mailles trop lâches. En ligne de mire, la Chine, qui serait prête à ramasser la mise.
Parmi les plus soucieux, figurent deux cacaotiers français, des pme, pour qui la perte d’une année de récolte aurait des conséquences irrattrapables. Mais ils devront eux aussi se plier au contexte. «L’inquiétude des entreprises paraît compréhensible, selon les principaux canaux disponibles. elles craignent pour leurs employés sur place qui risqueraient de se retrouver tels les soldats de première ligne d’une guerre déclenchée à paris». Mais l’élysée estime à présent qu’il est impossible de transiger vu la menace qui pèse sur intérêts de la France dans ce pays et sur son leadership dans la région.
Il faudra cependant du temps pour que les caisses de l’état ivoirien se vident à l’occasion de temps de pression qui sont en phase d’être mis à exécution. Comme il est fort à redouter que Ouattara pourrait faire parler la poudre d’ici là face à la pression de la rue. Tous les grands groupes français issus du CAC 40 présents en Côte d’Ivoire qui ont fait ces derniers mois le siège de la rue de l’Elysée pour plaider leur cause se sont vus répondre que, l’économie doit s’effacer dans un cas pareil devant l’enjeu politique : il en va de l’avenir de la Côte d’Ivoire, de l’Afrique, mais aussi de la communauté internationale qui se fourvoierait en ne faisant pas pour donner une suite aux élections qu’elle a elle-même organisée en 2010 et qui n’ont malheureusement pas répondues à leurs attentes».

6) LE REGIME BENEFICIE ENCORE D’ACTIFS EN FRANCE

La France ne devrait pas être en première ligne dans ce nouveau dossier qui pourrait s’annoncer épineux; parce que nous ne sommes plus dans la françafrique. et il y a les compagnons de route de d’Alassane Ouattara encore aux affaires en France qui, refusant de renier leur amitié, probablement de bonne foi. L’Elysée devra envisager de prendre pour nouvelle initiative d’écrire une lettre à Alassane Ouattara. Y sont reprises en fait les propositions qui lui ont été soumises par téléphone onze jours plus tôt-par François Hollande afin de lui offrir une porte de sortie honorable. L’Elysée devra obtenir des autres pairs africains de la Cedeao et l’Ua, qu’ils fassent de même.

7) CONCLUSION

La France dispose par ailleurs, de multiples leviers d’action économiques et financiers en Afrique. Héritage historique, le trésor français est le gardien des traités de coopération monétaire pour les trois monnaies africaines ; il peut accorder des prêts aux banques centrales en difficulté, mais en contrepartie, ses hauts fonctionnaires siègent au sein de diverses instances financières africaines.
Ainsi, sous-directeur aux affaires financières internationales, Rémy Rioux pourrait agir en tant que représentant de la France à la BCEAO depuis 2010. [L’enjeu du trésor français est trop important] pour bien calibrer les actions à mener. L’asphyxie financière du régime est organisée.
L’arrêt des financements de la Banque mondiale et du FMI. Les rentrées fiscales s’annoncent mauvaises car elles sont en deçà des prévisions, ne représentant que 51% des lignes budgétaires prévues pour les marchés publics. La seule solution pour Ouattara réside dans les emprunts sur les marchés. Ouattara doit improviser des parades pour trouver les milliards de francs Cfa supplémentaires nécessaires chaque mois au fonctionnement de l’administration et au financement des lourds projets d’infrastructures qui résument l’essentiel de son quinquennat finissant…
Le gouvernement ivoirien vient de trouver des parades pour s’opposer au financement totale de la dette intérieure et ne rembourse que partiellement ses dettes, à commencer par 130 millions de dollars d’intérêts qu’il devait verser à un consortium de banques français dont le versement prévu pour fin décembre 2014 n’a toujours pas été honoré. toutes les entreprises (essentiellement françaises) doivent désormais payer leurs impôts en cash ou sur un compte uniquement accessible par le frère cadet d’Alassane Ouattara qui se trouve être le directeur financier à la présidence et ministre chargé des affaires présidentielles. Ce circuit hermétique de collecte des fonds publics échappe ainsi au trésor public et au ministre du budget puis à celui des de l’économie et des finances tous réputés pourtant proches du clan Ouattara. Certaines des grandes entreprises françaises s’y plient parfois aussi.
L’apprenant l’avocat Jean-Paul Benoît a pu approcher à paris le groupe de contact qui a découvert qu’il est notoire que son entreprise alimentait Ouattara en cash via des commissions sur ses activités caractérisées par un système de prédation entretenu par le clan famille grâce à de multiples sociétés domiciliés dans états réputés peu regardant aux règles d’orthodoxie financières. ..
Le groupe de contact suggère au ministre des finances, une rencontre avec ses pairs de la coalition internationale ayant soutenu Ouattara contre Gbagbo à paris avec pour feuille de route l’organisation de soutien international à la nouvelle coalition en Côte d’Ivoire. Les tractations devront se concentrer donc sur la personne même de Ouattara en précisant qu’il ne sera pas en cas de retrait contraint à l’exil, puisqu’une amnistie pourrait être prononcée en sa faveur qui lui fera bénéficier d’un statut d’ancien chef d’état. La coalition, explique qu’elle n’envisage pas une guerre contre le régime, mais ‘‘une opération spéciale, ‘‘non violente’’ pour s’emparer de Ouattara.

[ Réf : EA/SOR DGSE/00147 – 2015/ JMS
Côte d’Ivoire : Election présidentielle 2015
Enjeu : Bilan économique, social, et politique.
Synthèse de la réunion du groupe de contact du CAC40/SOR/DR/DGSE du lundi 16 mars 2015
De : Jean Marc Simon, Ambassadeur de France. C/SOR/DGSE.
Destinataire unique : Thierry Lataste, Directeur de Cabinet du Président François Hollande].