VIDEO/ Sarkozy sur Dati: Avec des parents «algérien et marocain, parler de la politique pénale, ça avait du sens».

Par Liberation.fr - Sarkozy sur Dati. Avec des parents «algérien et marocain, parler de la politique pénale, ça avait du sens».

Réunion publique de Nicolas Sarkozy à Boulogne-Billancourt. (Photo Albert Facelly).

Sarkozy sur Dati : avec des parents «algérien... par liberation

Le candidat à la présidence de l'UMP continuait sa série de meetings mardi à Boulogne-Billancourt, où il a expliqué son choix de confier à Rachida Dati la garde des Sceaux.
En meeting pour la présidence de l’UMP à Boulogne-Billancourt ce mardi soir, Nicolas Sarkozy s’est assuré, par une petite phrase, de faire parler de lui. Lors d’une séance de questions-réponses avec la salle, le candidat a justifié la nomination de Rachida Dati au ministère de la Justice en lâchant : «Dati, avec père et mère, algérien et marocain, pour parler de la politique pénale, ça avait du sens.»
Son entourage s’est immédiatement défendu, expliquant qu’il s’agissait d’un «langage parlé lors d’un questions-réponses qui est un exercice réactif». Et d’ajouter : «c’était un signal important à envoyer aux personnes issues de l’immigration qu’une personne, avec un père algérien et une mère marocaine, puisse prendre la tête d’un ministère régalien, un ministère important».
Une interprétation large des propos de l'ancien président de la République, lequel s'est également vanté d'avoir eu dans son gouvernement une secrétaire d'Etat (aux Affaires étrangères et aux droits de l'homme) noire, Rama Yade. «Cette... heu... jeune femme arrivée à huit ans après avoir passé ses huit premières années à Dakar, c'était important que nous, la droite et le centre républicains nous représentions la France dans sa diversité, parce que la France d'aujourd'hui elle est comme ça. [...] Même Raya [Yade, ndlr] me l'a dit : "arrêtez de parler de ma couleur". Mais... Je n'en parle pas, mais ça ce voit !»
Les déclarations de Sarkozy sur Dati par liberation
Spontanéité ou «signal important à envoyer», sur Twitter, SOS Racisme a fait part de son incrédulité en tweetant la citation assortie du hashtag #WTF (pour «what the fuck?», «quoi ??!»). Et le principal conseiller d’Alain Juppé, ainsi que l’a repéré le journaliste de L’Express, n’a pas manqué de l'épingler. De nombreux utilisateurs du réseau social ont également réagi, par l’indignation ou l’humour.

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