Scandale - Côte d'Ivoire: La dictature se veut plus violente et féroce

Par IvoireBusiness/ Débats et Opinions - Scandale - Côte d'Ivoire. La dictature se veut plus violente et féroce.

Alassane Ouattara en conclave avec ses securocrates et ses généraux. Image d'archives.

Interdire aux militants d'utiliser le logo de leur parti au bénéfice d'une caste de prédateurs ? C'est la voie qu'a choisie le pouvoir d'Abidjan dans sa dernière sortie, en ordonnant à la justice à ses ordres, de sévir contre la liberté d'expression si chère au monde occidental. En effet, en Côte d'Ivoire, sous Alassane Ouattara, on ne peut pas exprimer une opinion contraire sans être brimé au mieux. Sinon au pire, on disparaît. C'est ainsi que le pouvoir moribond du dictateur Ouattara s'exerce dans sa praxis quotidienne. Après avoir obtenu le pouvoir – dans les conditions qui n'échappent à personne – en mentant à l'opinion par rapport à ce qu'est son réel poids politique en Côte d'Ivoire, Ouattara ne cesse de décevoir ses alliés et surtout ses parrains qui attendent depuis qu'il se ressaisisse. Mais l'homme qui sait qu'il a triché, a très peur même de son ombre. Ne sachant comment faire à cause d'un sectarisme qui lui est intrinsèque, il multiplie les maladresses au point de susciter de la répulsion de ceux qui pouvaient encore le porter. Malgré les grands coups médiatiques pour berner l'opinion, les investisseurs restent très septiques quand au redressement du climat des affaires sous Ouattara. Les entreprises sont exsangues si ce ne sont quelques filiales du Cac 40 qui tirent leurs épingles du jeu. Mais le malaise est réel vu la tension qui est plus que perceptible localement. Le chômage est galopant parce qu'il faut rendre les populations dépendantes pour mieux les tenir en laisse.
La dictature est féroce. L'opposition ne peut pas manifester. Les adversaires politiques sont en prison et d'autres continuent d'être arrêtés sous le seul saut d'humeur des gens du pouvoir. Les militants du FPI ont décidé de rester attachés à leurs symboles. C'est pourquoi, la dernière décision inique de la justice aux ordres de Ouattara n'aura pas raison d'eux. Ils vont continuer d'utiliser leur logo contre l'immixtion d'une justice qui n'a rien à faire dans les affaires de leur parti si ce n'est d'instrumentaliser Affi N'guessan, aux fins d'avoir la caution de ce dernier - sous le parapluie d'un FPI fantoche - pour un passage en force aux prochaines échéances électorales.. Dix millions de f cfa (10 millions de f cfa soit 15 000 €) d'amendes par « infraction », c'est à dire à chaque fois que des militants utiliseront leur logo, c'est simplement absurde. Cette sanction parce qu'elle est arbitraire ne saura faire l'objet d'aucun respect. La prononcer autant de fois que le pouvoir de Ouattara voudra ; rien ne pourra être payé en retour. La réalité est que les militants aiment leur logo. Parce que disent-ils, « nous sommes FPI. Mais nous ne sommes pas FPI-RDR parce que nous ne saurons être Affi. Nous sommes Sangaré parce que nous sommes Gbagbo. » C'est la température du climat réel en Côte d'Ivoire.

Une contribution de Claude Koudou