Scandale - Bamba Ivan Souleymane après sa libération: «Mes ravisseurs voulaient des informations sur la direction de campagne d’Essy et les officiers de l’armée qui seraient de son côté»

Par IvoireBusiness - Bamba Ivan Souleymane, après sa libération «Mes ravisseurs voulaient des informations sur la direction de campagne d’Essy et les officiers de l’armée qui seraient de son côté».

Bamba Ivan Souleymane et le préisdent Essy Amara, candidat à l'élection présidentielle de 2015.

Enlevé le samedi à 5 heures (Gmt, heure locale) du matin, Bamba Ivan Souleymane, responsable adjoint à la communication au cabinet du candidat Essy Amara a pu regagner son domicile hier mercredi aux environs de 4 heures du matin après un supplice.
Selon M. Bamba ses ravisseurs à la recherche d’informations sur l’équipe de campagne du candidat Essy, ont voulu surtout savoir ce qui motive son combat contre le président de son parti, Henri Konan Bédié. «Quand ils m’ont pris, ils m’ont demandé pourquoi depuis 2004, je combats le président Bédié ? », nous confie-t-il avant de poursuivre son témoignage. « Ils m’ont ensuite demandé si j’avais des clés USB et un ordinateur. Après ils m’ont demandé qui est le directeur de campagne d’Essy, s’il y a des officiers supérieurs de l’armée avec le candidat. Et quand je répondais, je ne sais pas, ce sont des coups que je recevais au bas ventre et dans mes côtes », a expliqué M. Bamba Souleymane qui avoue avoir eu terriblement peur lors que, pendant leur parcourt, ses ravisseurs dont il ignore toujours l’identité et qui l’encadraient dans le véhicule, lui intima l’ordre de descendre au niveau de la prison civile.
« On était sur la voie en direction de N’dotré et au niveau de la prison civile, ils m’ont demandé de descendre du véhicule. Je croyais que c’était pour m’abattre. Mais ils m’ont simplement demandé de monter dans le coffre du véhicule. Ce que j’ai fait. Et c’est là que j’ai perdu le contrôle du chemin que nous empruntions désormais. La seule chose que j’ai pu par la suite noter, c’est que j’entendais plus tard quand nous étions arrivés à un autre endroit, Riviéra-Bingerville, Riviéra-Bingerville avec les bruit des Gbakas », a-t-il expliqué. « Nous sommes par la suite descendus dans un sous-sol où il y avait beaucoup d’autres personnes. Avant de descendre, on m’a mis un sac kaki sur la tête », a poursuivi M. Bamba qui aura passé 4 jours dans cet enfer avant d’être relâcher par ses ravisseurs hier à 3 heures du matin à l’entrée de Yopougon, sous le premier pont, dépouillé de tout : argent (163.000 FCFA) et chaussures avec plusieurs blessures.

La réaction du gouvernement

Le gouvernement Ouattara a qualifié l’enlèvement d’un proche du candidat déclaré à la Présidentielle de 2015,Essy Amara, d’épiphénomène dont l’objectif est de faire de la publicité de quelqu’un. « Des gens ont peut-être envie de faire de la publicité sur eux-mêmes donc s’amusent à ce genre d’acte », a déclaré Koné Bruno, porte-parole du gouvernement au terme d’un conseil des ministres ténu hier mercredi. Pour M. Nabagné, ce genre d’actes est un ‘‘épiphénomène’’ qui ne saurait préoccuper Alassane Ouattara assuré de remporter d’avance le scrutin présidentiel pour son second mandat. « C’est un épiphénomène. Je peux dire avec assurance, ce ne sont pas nos méthodes. Ce n’est pas ce genre de sujet qui préoccupe le gouvernement », a-t-il décliné toute responsabilité du gouvernement dans cet enlèvement.
Pour le porte-parole du gouvernement, le scrutin présidentiel étant déjà un acquis pour son candidat Alassane Ouattara, il n’y a aucune raison de s’en prendre à un membre d’une équipe adverse. « Aujourd’hui, tous les observateurs accordent au chef de l’Etat pratiquement toutes les chances de remporter ce scrutin. Nous n’avons aucune raison de nous en prendre à quelqu’un de cette équipe et même à quelqu’un d’une autre équipe », a souligné M. Nabagné insistant sur cet acte qui selon lui ne saurait être une pratique de son mentor. « Je peux vous rassurer que ce n’est pas du tout la façon de fonctionner du chef de l’Etat. S’il y a un combat, ce n’est pas à ce ‘‘pauvre monsieur’’ que nous allons nous en prendre», a-t-il précisé.

Source: artici.net