Report du voyage de Hollande à Abidjan : Ce que les services secrets français ont découvert

Par LG Info - Ce que les services secrets français ont découvert.

La destination Côte d'Ivoire fortement déconseillée à François Hollande par les grandes oreilles et les grands yeux du renseignement et la diplomatie français», telle est la révélation de taille faite par Frédéric Lejeal, Rédacteur en chef de ‘’La Lettre du Continent’’. Relativement à l’annulation en règle du voyage officiel en Côte d'Ivoire que devrait effectuer le Président français, au terme d’un périple africain qui va successivement le mener au Nigeria en passant par la Centrafrique, pour, en théorie, boucler par la terre ivoirienne. Mais le bourbier ivoirien d’un sommeil apparent a façonné les choses, tant redouté par les services de renseignements du Quai d’Orsay, du palais de l'Elysée et particulièrement par la Direction du renseignement militaire (Drm), attachée au ministère français de la Défense. Des structures qui scrutent au quotidien les méandres et les mouvements politico-militaires en Côte d’Ivoire, comme le révèle Frédéric Lejeal, aux cours d’un entretien accordé à la Bbc, le vendredi 28 février 2014, se prononçant sur les implications politiques et stratégiques du voyage de François Hollande au Nigeria. A en croire le confrère, si les étapes nigériane le 27 et centra- fricaine le 28 février 2014, n’ont pratiquement pas été modifiées à l’agenda, l’étape ivoirienne, initialement prévue pour la fin février, en revanche, a été barrée d’une croix rouge. Raisons, selon le Rédacteur en chef de la revue continentale qui cite des docu- ments des services de renseignement, il a été déconseillé à Hollande de fouler le sol ivoirien, vu que l’incertitude qui plane autour de la maladie de Ouattara serait de nature à ouvrir les portes à l’imprévisible. Une situation face à laquel- le, le niveau d’alerte a même été élevé, selon ces révélations, depuis que le service médical du régime ivoirien a pris rendez-vous avec l'hôpital américain de Neuilly-sur-Seine, aux alentours du 15 janvier 2014, avant son admission et l’opéra- tion chirurgicale de la sciatique le 8 février 2014. Avec une telle coïncidence, à savoir les temps forts à l’agenda de la tournée africaine et la pathologie qui frappe Ouattara qui sera contraint à l’absence, les autorités françaises, sur instructions de leurs différents services de sûreté sous la houlette du puissant Général de l’ombre Benoît Puga, ont préféré selon le confrère, privilégier la prudence en évitant pour l’instant la destination ivoirienne. «Le débarquement de plus de 200 militaires français du Régiment d'infanterie de chars de marine, répond effectivement au pire que redoutent les Français, face à un Président ivoirien absent de son fauteuil pour cause de maladie. Ce qui laisse la part belle à des appétits de toute nature», relate-t-il, confirmant l’arrivée le samedi 15 février 2014 de Poitiers à Abidjan d’un escadron de 120 militaires du Régiment d'infanterie chars de marine (Ricm). Officiellement en mission, (secrètement baptisée «Barbouze 3») pour une durée de quatre mois, en soutien aux forces de l'Onu, mais beaucoup plus consignée pour la protection des ressortissants français et étrangers, au cas où. Sachant une situation assez névralgique, citant toujours les services secrets, en raison d’un pouvoir qui a été partiellement qualifié de vacant, il ajoute que les autorités françaises vont plus loin, «en élevant le niveau d’alerte au consulat d’Abidjan, à l’intention des ressortissants résidant en Côte d’Ivoire». Pour cause, «les mouvements inhabituels des troupes ivoiriennes à Bouaké et à Abidjan», cite le confrère. Qui, décryptant les consignes fermes sécuritaires, déduit que les Français traitent avec tout le sérieux qui sied, toutes les implications virtuelles que pourraient engendrer l’absence à court et moyen terme du numéro 1 ivoirien. Surtout que, poursuit-il, la situation ivoirienne est déjà sur la liste rouge des autorités de l’Elysée, dans une Côte d’Ivoire où les pronostics d’une sortie d’impasse ne sont pas reluisants, malgré les discours politiques qui semblent pourtant prescrire le contraire.

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