PSYCHOSE DE COUP D’ETAT: ATMOSPHÈRE LOURDE AU CAMP D’AKOUEDO. LES EX-FDS SURVEILLES. LES EGLISES DU CAMP FERMÉES. SEULES LES MOSQUÉES SONT AUTORISÉES

Le 28 décembre 2012 par IVOIREBUSINESS – La psychose d’une tentative de coup d’Etat a atteint tous les camps militaires.

AU CAMP D'AKOUEDO, LA PSYCHOSE D'UN COUP D'ETAT A ATTEINT DES SOMMETS, AU POINT DE FERMER LES EGLISES DU CAMP ET DE N'AUTORISER QUE LES MOSQUÉES.
PAR AILLEURS, SEULS LES FRCI ORIGINELS SONT ARMES. LES FRCI ISSUS DES ANCIENNES FDS SONT ÉTROITEMENT SURVEILLES.

Les ex-FDS, déjà désarmés et en qui l’Etat-major ne fait nullement confiance, sont étroitement surveillés. Seuls les FRCI originels, c’est-à-dire provenant des ex-Forces nouvelles de Guillaume Soro et leurs supplétifs reconvertis en FRCI, ont le droit de porter des armes.

Et depuis le 24 décembre dernier, la tension est montée d’un cran, avec la fermeture de toutes les églises dans l’enceinte du camp. Autrement dit, le droit de croyance religieuse n’est plus autorisé au camp d’Akouedo. Une décision prise par le Lieutenant-colonel Diarrassouba, sur ordre de son supérieur hiérarchique, le Général Sékou Touré, commandant des forces terrestres Frci. Décision prise unilatéralement au moment où les fidèles catholiques préparaient le réveillon de Noël dans la chapelle du camp. C'est alors que brusquement, des éléments des FRCI sont venus leur intimer l’ordre de fermer l’église et de déguerpir les lieux, manu militari.
Toutes les églises chrétiennes ou évangéliques du camp sont concernées, sauf les mosquées.
Selon nos sources, la raison invoquée est que ceux qui auraient attaqué le camp de Gendarmerie d’Agban auraient d’abord fait la prière.
Les militaires jugent cette mesure injuste et discriminatoire, car portant gravement atteinte à leur foi.
Ce climat de méfiance et de suspicion semble être généralisé dans les toutes les casernes militaires du pays. Son point de départ serait la vraie-fausse tentative d’attaque du camp de Gendarmerie d’Agban, le dimanche 23 décembre dernier.

LA PRESSE D’OPPOSITION INTERDITE DANS LES CASERNES

Dans les casernes du pays, la presse dite d’opposition est interdite. Seuls les journaux du pouvoir sont autorisés. Tout militaire pris en train de lire un journal tel que Le Temps, Le Courrier, LG Info, Notre Voie, Le Quotidien, etc…, est automatiquement soupçonné d’être pro-Gbagbo. Et soupçonné d’atteinte à la sûreté de l’Etat.

Patrice Lecomte