Présidentielle de 2015 : Le FPI ne participera pas aux élections dans les conditions actuelles

Par IvoireBusiness - Présidentielle de 2015. Le FPI ne participera pas aux élections dans les conditions actuelles.

Le Front Populaire Ivoirien, réuni en Congrès Extraordinaire le 30 avril 2015 à Mama.

3e Congrès extraordinaire du FPI à Mama

Résolution du Front populaire Ivoirien relative aux élections de 2015

Vu les textes fondateurs du Front Populaire Ivoirien, et les idéaux de socialisme démocratique défendus à travers son projet de société ;
Rappelant le choix sans équivoque du Front Populaire Ivoirien de l’alternance au pouvoir d’Etat par la transition pacifique à la démocratie ;
Jalousement attaché aux acquis de la lutte des Démocrates et de toutes les organisations éprises de justice et de liberté pour la réinstauration de la démocratie pluraliste et la réalisation des conditions pour des élections libres, démocratiques et transparentes en Côte d’Ivoire ;
Notant avec regret, la détérioration quotidienne des acquis démocratiques, notamment la préparation évidente d’une fraude électorale par une CEI taillée sur mesure,

Le Front Populaire Ivoirien, réuni en Congrès Extraordinaire le 30 avril 2015 à Mama :
• Exprime son refus de participer à l’élection présidentielle prochaine dans ces conditions actuelles ;
• Engage les militants et sympathisants du FPI, ainsi que tous les démocrates ivoiriens et amis de la Côte d’Ivoire, à la reprise vigoureuse de la lutte pour obtenir la réalisation des conditions susceptibles de garantir aux élections à venir un caractère équitable, juste, démocratique et apaisé, notamment :

1. La libération du Président Laurent Gbagbo, acteur incontournable dans le processus de réconciliation nationale ;
2. La libération des prisonniers politiques, civils et militaires ; le retour apaisé et sécurisé des exilés et l’arrêt des poursuites judiciaires ;
3. Le dégel des avoirs bancaires et la restitution des biens privés ;
4. L’encasernement sans délais des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), le désarmement des milices et le retour des dozos dans leur zone culturelle ;
5. La mise en place d’une Commission Electorale Indépendante (CEI) consensuelle, équitable et impartiale ;
6. Le financement public des partis politiques et des candidats à l’élection présidentielle et le règlement des arriérés dus au FPI au titre des années 2011, 2012 et 2013 ;
7. La sécurisation des élections par des agents assermentés de la gendarmerie et de la police, à l’exclusion des FRCI ;
8. L’établissement d’une nouvelle liste électorale consensuelle ;
9. L’accès équilibré aux médias d’Etat ;

10. La libre circulation des personnes et des biens, et la liberté de réunions et de manifestations publiques.

Fait à Mama, le 30 avril 2015,
Le Congrès