Jean-Luc Mélenchon: “Regardez ce que nous avons fait en Côte d’Ivoire”.“ Maintenant ça suffit... Il faut y mettre fin!”

Par Aujourd'hui avec lecridabidjan.net - Jean-Luc Mélenchon “Regardez ce que nous avons fait en Côte d’Ivoire”." Michel Gbagbo emprisonné de longs mois parce qu'il s'appelle Michel Gbagbo". "Laurent Gbagbo déporté à La Haye".“ Maintenant ça suffit... Il faut y mettre fin!” .

Jean-Luc Mélenchon “Regardez ce que nous avons fait en Côte d’Ivoire”." Michel Gbagbo emprisonné de longs mois parce qu'il s'appelle Michel Gbagbo". "Laurent Gbagbo déporté à La Haye".“ Maintenant ça suffit... Il faut y mettre fin!” .

En France, un miracle se produit chaque jour. C’est que non seulement sur les plateaux de télévision française, on écoute désormais ceux qui parlent de Gbagbo et critiquent ouvertement Alassane Dramane Ouattara comme un dictateur et un tyran mais les esprits sont nettement plus ouverts qu’avant.

Et c’est ce qui s’est passé récemment lors d’un débat qui ne concernait pas en fait la Côte d’Ivoire mais l’Afrique. Quelle politique française en Afrique ? Tel était le thème de la
discussion que le président du parti de gauche a survolée. Jean-Luc Mélenchon l’a en effet abondamment illustré par le cas ivoirien, appelant à mettre fin à ce qui se passe ici. « Regardez ce que nous avons fait en Côte d’Ivoire.

Vous étiez tous là à faire des sauts périlleux arrière sur la démocratie et les droits de l’homme en Côte d’Ivoire en accusant Gbagbo l’abominable boule de neige. Il est maintenant
au tribunal pénal international et voilà que des centaines de gens qui ne sont ni jugés et qui ne donnent lieu à aucune espèce de travail judiciaire croupissent dans les prisons. Le fils de Gbagbo qui a pour unique chef d’inculpation le fait qu’il est le fils de Gbagbo, alors qu’il n’a jamais eu aucune espèce d’activité politique, a été détenu pendant des mois et des mois dans une fosse et personne ne l’a défendu simplement parce qu’il s’appelle Gbagbo.
Qu’avons nous fait en Côte d’Ivoire ?
Qu’est-ce que nous avons rétabli ? Quel est ce beau travail qui
vaille la peine qu’on s’en vante aujourd’hui ? Rien. Eh bien
maintenant ça suffit ! ».

A la vérité les tirades anti-Ouattara du président du parti de
gauche ne datent pas d’hier. Alors que les élus socialistes évitent
de soutenir Gbagbo dès sa chute, de peur que leur amitié ne
soit mal interprétée par l’opinion publique française, Jean-Luc
Mélenchon est celui qui, sur les plateaux de télévision française,
critique ouvertement le nouveau chef de l’état ivoirien arrivé au
pouvoir en Côte d’Ivoire dans les fourgons des militaires français
et onusiens. Mais il a du mal à convaincre son auditoire conditionné pendant une dizaine d’années.
C’est d’ailleurs cet épisode que le président du parti de
gauche rappelle en affirmant que « vous étiez tous là à faire des
sauts périlleux arrière » pour signaler que chaque journaliste
français croyait tout savoir sur la situation ivoirienne et connaître
Alassane Dramane Ouattara dont la posture rusée et son passage
au FMI ont été considérés comme des gages de démocratie.
Or, la réalité est là. En cinq années de pouvoir, rappelle Mélenchon,
« des centaines et des centaines de personnes ont été
emprisonnées » et le fils de Gbagbo
« a été détenu pendantdes mois et des mois dans une fosse parce qu’il s’appelle Gbagbo».

En fait si l’exaspération du président du parti de gauche est désormais tolérée, c’est bien parce que l’état d’esprit des milieux politiques et économiques français
n’est plus le même.
Au-delà des premiers, ce sont les hommes d’affaires hexagonaux qui reprochent à Alassane Dramane Ouattara de n’avoir pas fait la
réconciliation, alimentant ainsi les tensions qui menacent leurs
intérêts.
Selon d’ailleurs plusieurs rapports de renseignements
français que nous avons publiés, les 25 plus grosses entreprises
françaises ont donc choisi le parti de changer de coalition et
de s’en remettre au jugement de l’Elysée qui, selon notre correspondant français, est aujourd’hui dans une phase pratique de tout ce qui avait été dit.
Mais au-delà de l’avenir immédiat du chef de l’état ivoirien, Jean-Luc Mélenchon dénonce le manque de vision des politiques français qui maintiennent une politique coloniale consistant à mettre au pouvoir leurs hommes en Afrique.
« Il faut maintenant faire de la politique»,
leur répond-il, assurant qu’il faut aider « sans cesse à ce qu’on parle de démocratie et de
vote ».

A quelques semaines de la présidentielle, c’est l’image que
Ouattara a construite pendant des années parfois au prix de
manquements les plus divers qui
est brouillée. Les temps ont vraiment
changé !
Source: Aujourd’hui avec lecridabidjan.net

Afrique tv
Ajoutée le 10 août 2015
Michel Gbagbo, n’a jamais eu aucune espèce d’activité politique. Il a été détenu des mois et des mois dans une fosse et personne ne l’a défendu parce qu’il s’appelle Gbagbo», s’est indigné Jean-Luc Mélenchon. Qui fustige une fois encore les incessantes violations des droits de l’homme sous Ouattara