Inéligibilité/ Respect de la Constitution - Ouattara panique, insulte, et menace ses opposants : « Je vais tous vous arrêter car parler de transition est une atteinte à la sûreté de l’Etat »

Par IvoireBusiness - Inéligibilité/ Respect de la Constitution - Ouattara panique, insulte, et menace ses opposants « Je vais tous vous arrêter car parler de transition est une atteinte à la sûreté de l’Etat ».

Scandale - Le Chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a estimé dimanche à Séguéla (Nord Ouest) que la transition politique exigée par l’opposition en raison de son inéligibilité en vertu de l’article 35 de la Constitution, constitue ou est assimilable à une atteinte à la sûreté de l’Etat. Il se propose de les mettre aux arrêts s’ils continuent leurs bavardages inutiles.
« Je vais arrêter tous ceux qui parlent de transition car c’est une atteinte à la sûreté de l’Etat », a-t-il déclaré, cachant à peine son énervement et sa colère.
« Il faut que la Côte d’Ivoire ait des élections apaisées. Qu’on arrête de nous parler de transition parce que ceci peut être assimilé à une atteinte à la sûreté de l’Etat dans notre pays », dira-t-il.
Et le chef de l’Etat de se faire plus précis: « Arrêtez tous vos bavardages inutiles à Abidjan », lancera-t-il à l'endroit de l'opposition, dissimulant mal la panique qui s’est emparée de son régime à trois mois de l’élection présidentielle dans un pays arrêté, où rien ne donne l’impression qu’une élection présidentielle aura bientôt lieu.
En effet, aucune affiche de campagne n’est à ce jour visible nul par sur toute l’étendue du territoire national, et aucun des candidats déclarés n’est encore entré en campagne. Tout se passe comme si tous attendaient que quelque chose se passe.
Malgré cela, Alassane Ouattara a promis à Séguéla qu’il "n’y aura pas de transition en Côte d’Ivoire" et que l’élection présidentielle aura bien lieu le 25 octobre 2015.

"Je demande à tous les candidats de faire preuve de mesure de leurs propos et de s’assurer que leurs propos sont conformes à notre volonté de paix et de réconciliation", a encore déclaré le chef de l'Etat toujours au cours de son meeting de fin de visite d’Etat dans les régions du WOROBA ( Bafing Touba, Béré Mankono, et Worodougou Séguéla), entamée le mardi dernier.
Oubliant au passage que plusieurs opposants sont arrêtés et détenus arbitrairement en prison pour avoir tenu meeting ou appelé au respect de la constitution.
Nous y reviendrons.

Eric Lassale