France: Quand les fellations du "monarque" Sarkozy se retrouvent devant la justice

Par Lepoint.fr - Quand les fellations du "monarque" Sarkozy se retrouvent devant la justice.

Marie-Josée Roig a poursuivi mardi en diffamation l'auteur et l'éditeur d'une fable politique, car elle s'estime identifiable dans un passage narrant la faveur sexuelle qu'accorde une élue au personnage du "Monarque" inspiré de Sarkozy. © V HACHE / AFP.

L'ex-maire d'Avignon se reconnaît dans le personnage d'un roman qui accorde une faveur sexuelle à Sarkozy. Elle réclame 15 000 euros de dommages et intérêts.

L'ancienne maire UMP d'Avignon Marie-Josée Roig a poursuivi mardi en diffamation l'auteur et l'éditeur d'une fable politique, car elle s'estime identifiable dans un passage narrant la faveur sexuelle qu'accorde une élue au personnage du Monarque inspiré de Nicolas Sarkozy. Les passages litigieux se trouvent dans un chapitre intitulé "le monologue du périnée" du livre Le Monarque, son fils, son fief (éditions du Moment), écrit par Marie-Célie Guillaume, ancienne directrice de cabinet de Patrick Devedjian au conseil général des Hauts-de-Seine.
Quelques lignes auparavant, quand le personnage du Monarque lui lance : "Tu ne peux pas me laisser comme ça, tu vois bien que j'ai besoin de me détendre, allez, c'est pas grand-chose", le personnage de l'élue s'exécute. Pour l'avocate de Marie-Josée Roig, Me Raphaëlle Charlier, demandant au tribunal de l'excuser pour la crudité des termes, il est "très clair dans ce passage que Nicolas Sarkozy aurait demandé [à sa cliente] une fellation ou de le masturber aux seules fins d'obtenir une subvention". Sa cliente serait ainsi décrite "comme une femme légère, prête à tout, sans aucune morale". Sa cliente demande 15 000 euros de dommages et intérêts.
Pour le parquet comme pour la défense, l'identification de Mme Roig est loin d'être évidente. Après la sortie de l'ouvrage, l'attention s'était d'abord portée sur trois autres élues UMP. En réalité, il s'agissait du "mélange de trois personnes", a plaidé l'avocat de l'auteur, Me Olivier Schnerb. En matière pénale, il faut avoir la "certitude" que la personne est reconnaissable, a renchéri le conseil de l'éditeur, Me Olivier Pardo. Le tribunal correctionnel de Paris a mis son jugement en délibéré au 25 novembre.

Le Point