Enlèvements et assassinats d'enfants en Côte d'Ivoire: Déclaration du FPI Royaume-Uni

Par IvoireBusiness/ Partis politiques - Enlèvements et assassinats d'enfants en Côte d'Ivoire. Déclaration du FPI Royaume-Uni.

Abdon Bayeto, représentant FPI-UK.

DÉCLARATION DU FPI DU ROYAUME UNI RELATIVE AUX ENLÈVEMENTS ET ASSASSINATS D’ENFANTS EN CÔTE D’IVOIRE

Depuis plus de 2 mois, tant dans la ville d'Abidjan qu'à l’intérieur du pays, des dizaines d’enfants sont enlevés, effroyablement mutilés, atrocement décapités, affreusement tués, par des individus sans foi ni loi : sur des dizaines de cas d’enlèvements d’enfants signalés à la police depuis décembre 2014, 20 ont été retrouvés morts avec leurs corps mutilés et un seul enfant a été retrouvé vivant.

Ces tueries, confirmées par les autorités policières, divulguées par la presse, suscitent une psychose généralisée au sein des populations ivoiriennes.

Ces enlèvements d’enfants et les crimes rituels dont ils sont l’objet constituent des actes de barbarie qui aggravent la situation d'insécurité actuelle, déjà si préoccupante, faite de braquages, de pillages des ressources nationales, d’expropriations, d’agressions, d’arrestations, d’emprisonnements, d’assassinats, d’exil forcé, etc.

Face à ces phénomènes qui gangrènent le pays et qui entretiennent une atmosphère lourde de précarité, de désespoir, d'amertume et de terreur, les autorités donnent, une fois de plus, les preuves irréfutables de leur immobilisme et de leur incapacité :
- leur incapacité à protéger les enfants qui sont l'avenir d'une nation, d'un peuple, d'une famille ;
- leur incapacité à assurer la sécurité des populations ivoiriennes ;
- leur incapacité à garantir, sur notre territoire, le premier droit des droits humains, à savoir, le droit à la vie ; droit énoncé à l'article 3 de la Déclaration universelle des droits de l'homme, en ces termes : « Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne »;
- leur incapacité à gérer notre pays comme une terre où il fait bon vivre.

Il ne pouvait en être autrement sous le règne de M. Ouattara. Depuis en effet son irruption sur la scène politique nationale et singulièrement depuis son arrivée par effraction à la tête de l’Etat de Côte d’Ivoire grâce à la France de M. Nicolas Sarkozy, le quotidien des Ivoiriens rime avec violence, sang versé, larmes, insécurité, crimes en tous genres et misère.

Aujourd’hui, s’ajoutent à la liste macabre, les sacrifices humains et les crimes rituels avec enlèvement d’enfants.

Sous nos yeux et sous M. Ouattara, dans notre beau pays, la Côte d’Ivoire, se trouve érigé un autel en l’honneur de Baal, le dieu du mal.

Sous nos yeux et sous M. Ouattara, les Ivoiriens, les enfants Ivoiriens, n’ont plus droit à rien. Même pas le droit à la vie.

Et tout cela, dans un silence incompréhensible des organisations internationales des Droits de l’Homme.

L’immobilisme et l’inaction dans lesquels le Président sortant du FPI, M. Affi N’Guessan a enfermé notre parti nous interpellent donc plus que jamais sur l’urgence d’une solution afin que cet instrument de combat n’apparaisse pas comme le complice passif du règne des ténèbres.

La mémoire sélective se doit d’être dénoncée. Hier en effet, le Président sortant du FPI, M. Affi N’Guessan et certains de ses soutiens n’avaient-ils pas manifesté spontanément et librement devant l’Ambassade de France en Côte d’Ivoire en soutien aux journalistes de Charlie Hebdo de France ? Où sont-ils donc passés lorsqu’aujourd’hui en Côte d’Ivoire des dizaines d’enfants sont enlevés et retrouvés morts, sacrifiés sur l'autel de pratiques barbares avec des prélèvements d’organes?

Comment expliquer enfin qu’une simple manifestation de protestation contre l’enlèvement des enfants à des fins de sacrifices rituels soit interdite par le pouvoir, sans aucune réaction de leur part ? Les autorités multiplient quant à elles les déclarations mais le mal persiste.

C'est pourquoi,

Nous, militantes et militants du FPI-Représentation du Royaume Uni,
 Considérant que ces tueries d’êtres innocents constituent une menace grave pour tous ;
 Considérant que, au-delà des discours, promesses et réactions de façade, les autorités actuelles se montrent incompétentes, impuissantes face à ce fléau, incapables de mettre en œuvre des mesures idoines pour protéger les populations et gérer le pays pour le bien-être effectif des Ivoiriens :

1- Condamnons avec la dernière énergie ces actes de barbarie sur les enfants en Côte d’Ivoire ;
2- Exprimons notre compassion aux familles éplorées ;
3- Appelons tous les Ivoiriens et toutes les Ivoiriennes, quel que soit leur lieu de résidence, à plus de vigilance et à manifester leur indignation et leur colère :
- En exigeant la démission immédiate du gouvernement qui ne s’est jamais réellement préoccupé de notre bien-être, ni de la sauvegarde de nos droits;
- En soutenant « l’opération gardons nos enfants à la maison » consistant à retirer immédiatement tous les enfants des écoles ivoiriennes, étant donné que, en ces lieux publics non sécurisés, leur protection n’est pas assurée, et leurs vies sont en danger;

Pour la Représentation FPI UK, aujourd’hui, plus qu’hier, les Ivoiriennes et les Ivoiriens doivent prendre ici et maintenant le destin de leur pays et de leurs enfants en main en s’engageant dans les actions démocratiques appropriées afin de mettre un terme à la parenthèse triste et honteuse de l’histoire de notre pays que constitue le règne des ténèbres sous M. Ouattara.

Fait à Londres, le 04 Février 2015.

Pour le FPI UK.
Le Représentant

Abdon Georges Bayeto