Désignation de Youssouf Bakayoko à la tête de la CEI - Affi N'guessan: "Cette Commission est nulle et de nul effet"

Par Notre Voie - Clash de la désignation de Youssouf Bakayoko à la tête de la CEI - Affi N'guessan, président du FPI "Cette Commission est nulle et de nul effet".

Une de Notre Voie du 08 septembre 2014.

« Pour nous, cette commission est nulle et de nul effet ». Ainsi a réagi hier au téléphone Pascal Affi N’Guesan,
président du front populaire ivoirien (Fpi) à la
suite du refus du pouvoir de tenir ses engagements
quant à la mise en place d’un bureau consensuel de
la commission électorale indépendante (cei) le vendredi
dernier.
« Cette commission ne respecte pas les engagements
que nous avons tous pris ensemble et souhaités par tous
les Ivoiriens, à savoir, une commission consensuelle
afin d’aborder avec le maximum de sérénité les
prochaines échéances électorales qui seront déterminantes
pour la réconciliation nationale », a ajouté M. Affi.
Il convient donc, selon lui, de « dénoncer et condamner
cette volonté de passage en force » du gouvernement
Ouattara. Dans ces conditions, que fait désormais le fpi ? « Nous allons continuer à tout mettre en oeuvre pour que le pays se dote d’une vraie commission électorale indépendante
et cela avec les moyens habituels à la disposition des
partis politiques», a répondu M. Affi. Qui estime
que la posture adoptée par les partis membres de l’alliance
des forces démocratiques de Côte d’Ivoire
(Afd-ci) a été bonne.
« La posture que nous avons adoptée a permis de confondre
le gouvernement, de mettre en relief sa mauvaise
foi », argumente M. Affi qui assure également la présidence
de l’Afd-ci, un regroupement de douze partis
politiques. « C’est une posture qui nous a permis de ratisser
large, elle n’est pas marginale, puisque les représentants de l’Eglise catholique, de la société civile
et du Mfa y ont adhéré », fait-il remarquer.
Le vendredi dernier, après plusieurs heures de débat,
les représentants de l’alliance, du mouvement des
forces d’avenir (Mfa), de l’eglise catholique et de la
société civile avaient claqué la porte de la commission
électorale indépendante. en dénonçant le fait que la partie
gouvernementale refusait obstinément le consensus
comme mode désignation des membres du bureau
central.
Et pourtant, c’est sur la base de l’acceptation du mode de
désignation par consensus par le gouvernement, que
l’alliance avait enfin accepté d’entrer à la commission
après deux mois de négociation. Douze membres sur dix-sept
étaient cependant restés dans la salle pour mettre en
place un bureau de la Cei aujourd’hui contesté ouvertement par M. Affi N’Guessan.