Débats et Opinions : Lettre ouverte à monsieur Allassane Dramane Ouattara, par Sylvain de Bogou

Par IvoireBusiness/ Débats et Opinions - Débats et Opinions : Lettre ouverte à monsieur Allassane Dramane Ouattara, par Sylvain de Bogou.

Alassane Ouattara et son ministre de l'Intérieur Hamed Bakayoko. Image d'archives.

“Monsieur le candidat de l’étranger”, par ma présente, je viens, une fois encore, vous interpeller face à la gravité de votre entêtement devant les faits, disons devant l’histoire des Ivoiriens que ceux-ci ont décidé depuis un certain temps de faire, d’écrire et de contrôler eux-mêmes.
Comme une mule têtue, vous-vous accrochez au pouvoir. Pourtant, votre soutien essentiel, la France qui vous fit l’assassin des Ivoiriens, vous lâche chaque jour, je fais ici référence à la publication par la DGSE (France), de la liste des détournements de fonds publics vous concernant. Devant ce dossier encombrant, vous restez muet comme une carpe bien droguée. Pour un homme qui adore voir son image “à la une”, ne pensez-vous pas que cela soit très étonnant et surprenant de votre part? Avez-vous, monsieur Allassane Dramane Wattara, perdu votre Latin? Seriez-vous devenu un Mossi non-intègre? Encore, face aux nombreuses sorties de vos partenaires d’alors qui se réveillent de leur sommeil cousu d’un tissu de mensonges pour enfin se mettre du côté de la vérité (France 24, Jeune Afrique et autres), vous semblez “indéboulonnable”. Disons-le, votre sérénité n’est qu’un masque qui laisse votre peur et votre triste fin s’étaler à travers les menaces adressées à toute personne qui ne parle pas et ne réfléchit pas comme vous en Côte d’Ivoire d’arrestation pour “atteinte à la sûreté de l’état” (le chef d’accusation générique que mon ancêtre qui n’a pas vu le blanc venir en Afrique connaît désormais par coeur dans sa tombe dont les lignes sont effacées par l’érosion).
Monsieur, je refuse de rappeler tout ce dont vous avez bénéficié de la part des Ivoiriens, les bons Ivoiriens. Cependant, je tiens à dire que nous avons été humiliés, assassinés, spoliés de nos avoirs, etc. Mais nous demeurons dignes. Notre patience et “nos bavardages” ne sont pas des signes de faiblesse, au contraire nous montrons toujours notre bonté qui vous a ouvert nos bras par l’entremise du mouton de Yamoussoukro, Houphouët Boigny (le bélier est un mouton, n’est-ce pas?)
Pendant qu’il est temps, pliez vos bagages et repartez d’où vous êtes venu ou encore allez à Sindou où vos parents vous applaudiront certainement pour avoir assassiné beaucoup d’Ivoiriens et volé assez de leurs richesses. Allez, allez-vous en, monsieur le fils indigne des Mossi.
Les coups de bottes dans vos propres rangs doivent vous servir d’éveil. Partez donc. Les Ivoiriens ne vous feront jamais roi. ILS ne mordront jamais la poussière pour vous faire asseoir sur le trône qui passe par leur coeur. Vos coups de fusil ne les pacifieront jamais. Allez, allez-vous en, homme sans repères et à la double naissance. Vous avez fait irruption dans l’histoire de l’Afrique et vous sortirez de cette histoire fracassée si vous ne partez pas dès maintenant. Car, pour ma part, seule votre tête au bout d’une lance plantée en pleine ville d’Abidjan, fera l’affaire.
Une contribution de Sylvain De Bogou