Débats et Opinions: Est-il possible de diriger judiciairement le FPI ? Ma compassion émue à Affi et à son juge des référés..., par Tchedjougou OUATTARA

Par IvoireBusiness/ Débats et Opinions - Est-il possible de diriger judiciairement le FPI ? Ma compassion émue à Affi et à son juge des référés…, par Tchedjougou OUATTARA.

Affi N'guessan et Konan Bedié, à Daoukro. Image d'archives.

Monsieur AFFI N’guessan qui s’est persuadé en se rasant ou qu’un devin a dû convaincre qu’il est possible de diriger judiciairement un parti comme le Front Populaire Ivoirien, multiplie les procédures judiciaires contre les organes et les dirigeants de ce parti.
Ainsi, pour conjurer la sanction émise par le comité Central Extraordinaire du 5 mars 2015, qui le dénude de l’ensemble de ses attributs de Président du FPI, Monsieur Affi N’guessan a déployé deux actions :
Par la première, Affi demande au juge du fond de dire que le Comité Central Extraordinaire du 5 mars 2015 est entaché d’illicéité, et comme tel, les décisions émises doivent être déclarées nulles et de nul effet.
Au travers de la deuxième action portée, celle-là, devant le juge des référés, Monsieur AFFI entend, en même temps, ligoter solidement la nouvelle direction du FPI, en demandant à ce juge des référés de lui interdire d’ouvrir dorénavant la bouche au nom du FPI.
Dans ma dernière analyse, j’ai amplement démontré que le juge des référés ne pouvait accéder aux demandes de Monsieur AFFI qu’autant que son collègue saisi, par ailleurs, du fond du contentieux, eut dit que la décision de suspension du 5 mars 2015 à l'encontre dudit AFFI, prises à l'issue du Comité Central Extraordinaire, n’était plus valide.
Par voie de conséquence, il avait été indiqué dans cette analyse que le juge des référés n’avait d’autre choix que de se déclarer incompétent à connaître de cette dernière action de Monsieur AFFI.
A la vérité, c’est à une telle décision que je m’attendais personnellement ce matin du jeudi 26 mars 2015.
Mais, contre toute attente, il nous revient que le juge des référés a encore renvoyé l’affaire au vendredi 26 mars 2015.
Pour quoi ? Qu’est-ce qui manque à ce dossier pour justifier un tel renvoi ?
Sans être, ni en possession du dossier de la procédure, moins présent dans la salle d’audience où ce renvoi a été prononcé, tout permet de se douter que notre pauvre juge des référés est coincé.
Il est d’autant coincé que, rendre, dans cet environnement que nous observons, une décision d’incompétence, ne saurait s'analyser autrement que comme une retentissante victoire pour le Front Populaire Ivoirien de Laurent GBAGBO.
Or, me semble t-il, il ne le faut surtout pas !
Que faut-il faire alors pour gagner un peu de temps, dans l’espoir que par ailleurs, le juge du fond annule la décision ayant suspendu sieur AFFI, et que lui, juge des référés, soit dorénavant à l’aise pour prendre sa décision d’interdiction des activités du FPI ?
Mais, pour combien de temps, Monsieur le Juge des référés, s’autorisera-t-il cette fuite en avant ?
Pour un agent de l’Etat. Sous un serment particulier. De telles constatations ne peuvent qu’inspirer compassion. Pitié !
Et j’en suis particulièrement ému pour ce juge des référés…...
Parce que je ne vois pas un seul ivoirien, fut-il AFFI N’guessan, parvenir à diriger durablement, et à coups de décisions judiciaires, le puissant Front Populaire Ivoirien.
Dès lors, pourquoi toute cette fatigue pour rien ? Monsieur le Juge des référés, déclarez vous tout simplement incompétent…
Et votre sommeil s’en trouvera très léger !

Une contribution de Tchedjougou OUATTARA