Débats et opinions : AFFI N'Guessan dans la posture du "complot du chat noir d'Houphouet-Boigny"

Par Correspondance particulière - AFFI N'Guessan dans la posture du "complot du chat noir d'Houphouet-Boigny".

Affi N'guessan le 03 juillet 2014 au QG de campagne de Laurent Gbagbo à Abidjan-Attoban.

A partir des années 1962,1963 et 1964, le Président Houphouet-Boigny décide à en découdre avec ses propres amis de la lutte anti-coloniale et tuer dans l'oeuf toute idée de contestation qui irait contre son projet de réconciliation avec la puissance coloniale Française. Donc pour assurer seul la direction du PDCI-RDA et pour sécuriser son hégémonie politique, qui fera de lui le seul et l'unique interlocuteur incontournable du général De Gaulle
e, Félix houphouet Boigny va imaginer une série de complots baptisés "le complot du chat noir", afin d'instaurer un règne sans partage sur le PDCI et sur la Côte d'Ivoire. Il s'agissait pour lui de bannir ou d'écarter ses camarades de lutte qui continuaient de défier la puissance néo-coloniale Française et qui réclamaient également l'indépendance totale de la Côte d'Ivoire. La répression ne souffrira d'aucune faiblesse et va occasionner des centaines d'arrestations parmi ses propres compagnons de lutte et qui seront jetés en prison. Voici quelques noms des victimes du faux complot d'Houphouet-Boigny: Jean-Baptiste Mockey, Gris camille, Konan Jean Banny, Gaoussou Soumahoro, Djessou Loubo, Dosso Kounadi, Capri Djédjé etc.....
Maintenant, la question qui me vient en esprit est de savoir pourquoi en ce 21 ème siècle, monsieur AFFI Nguessan du FPI veut reprendre en mains la politique du complot du chat noir d'Houphouet-Boigny? C'est à dire écarter ses amis de lutte au profit de l'impérialisme Français qu'il supposait combattre hier? Comment explique -t-il le remaniement de son secrétariat général à quelques heures de la visite officielle du colon François Hollande?Celui-là même qui avait traité Gbagbo de "personnage infréquentable". François Hollande est arrivé en Côte d'Ivoire, dans un pays tranquille où les droits de l'homme sont respectés où il n'y a pas de prisonniers politiques où la démocratie fonctionne correctement. Le FPI était absent ce jour là, il n'y a pas eu de manifestations pour dénoncer les graves violations des droits de l'homme. Hollande a eu raison de dire <>.
Tout çà à cause de la duplicité de nos soi-disant opposants ou intellectuels. Finalement, c'est monsieur KKB qui a joué le rôle d'opposant que devrait jouer AFFI NGuessan et le FPI. La préoccupation majeure d'AFFI est de devenir le seul et l'unique interlocuteur incontournable de la France néo-coloniale et du pouvoir de Ouattara. Tant pis pour les prisonniers et les exilés y compris Gbagbo et Simone Gbagbo. Que signifierait son tête à tête avec Hollande sans les Laurent Akoun, Sangaré, Douaty Alphonse et Miaka Ouréto etc..?
Hollande est en pré-campagne pour Ouattara et il est venu spécialement à Abidjan pour obliger Affi à se présenter contre Ouattara en 2015, afin de valider la réélection de ce dernier. Car la logique de la candidature unique est déjà acquise au RHDP au profit de Ouattara. En retour les pro-Gbagbo et le FPI obtiendront la libération de quelques prisonniers politiques pour calmer les esprits. C'est pourquoi les militants du FPI doivent surveiller les pas et gestes d'Affi et de tous ceux qui l'accompagnent sur la voie du maintien de Ouattara à la tête de la Côte d'Ivoire. Il n'y a pas de hasard en politique. Des moyens colossaux seront mis à la disposition d'Affi pour corrompre quelques indécis ,ce sont des vielles méthodes qu'utilise l'impérialisme Français pour atteindre ses objectifs dans ses pauvres colonies où l'argent a pris le pas sur la raison et sur les questions idéologiques. Certains médias occidentaux seront mis à sa disposition, tels que RFI, Africa No 1, France 24 etc et RTI afin de lui permettre de mener une vaste campagne de sensibilisation auprès des militants du FPI pour expliquer le bien-fondé d'une future candidature du FPI qui sera conduite par AFFI lui-même aux élections présidentielles de 2015. Si Gbagbo avait eu ce comportement, la Côte d'Ivoire ne serait jamais entrée dans le processus du multipartisme, et il avait réussi cet exploit politique face au tout puissant Houphouet-Boigny. Tant que nos leaders politiques seront de plus en plus soupçonnés de collusion avec la puissance coloniale Française, la Côte d'Ivoire ne sortira pas de l'ornière.
C'est pourquoi nous devons rester vigilants et sereins pour contrer tous ceux qui veulent nous détourner du combat de Gbagbo.

Une contribution par Liadé Gnazégbo