Côte d’Ivoire : Les étudiants et les élèves se soulèvent. Plusieurs arrestations. Abidjan Zone de guerre. La contagion gagne tout le pays. Les médecins et les douaniers entrent dans la danse

Par IVOIREBUSINESS – Soulèvement à l'université Félix Houphouët Boigny d’Abidjan et dans plusieurs lycées et collèges du pays à l’appel de la FESCI et de la LIGES. La contagion gagne tout le pays. Les médecins et les douaniers entrent dans la danse.

Soulèvement à l'université Félix Houphouët Boigny d’Abidjan et dans plusieurs lycées et collèges du pays à l’appel de la FESCI et de la LIGES mardi 23 mars 2015.

Les syndicats estudiantins, La LIGES (Ligue ivoirienne des groupements estudiantin et scolaire) et la FESCI (fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire,) ont déclenché depuis hier mardi 23 mars, une grève de 72heures à l’université Félix Houphouët Boigny d’Abidjan, pour dénoncer leurs pauvres conditions académiques et exiger leur prise en compte par le gouvernement. Pour eux, Alassane Ouattara n’a aucune solution pour l’école ivoirienne. La FESCI et la LIGES ont donc pris leurs responsabilités depuis lundi matin.

ASSA Etienne, SG de la LIGES (Ligue ivoirienne des groupements estudiantin et scolaire), dénonce l'occupation des cités universitaires de Côte d’Ivoire par les soldats FRCI au vu et au su du chef de l'Etat, la suppression du repêchage au BAC, au BEPC, au BTS, le manque criard de matériel de travail et d’équipement à l’université alors que de plus de 150 milliards de Fcfa ont été engloutis pour rénover l’université.
Selon Fulgence Assi, le secrétaire général de la FESCI, « la grève de 72 heures observée depuis lundi matin est la conséquence des promesses non tenues par nos autorités pour trouver des solutions à nos problèmes qui demeurent entiers à ce jour, à savoir l'absence de bourses, de bibliothèques, de laboratoires sur les campus, ainsi que l'empressement à fixer l'arrêt des inscriptions au 15 avril alors que les bourses d'études de l'année académique antérieure n'ont pas été payées''.
Il s'insurge également contre le changement unilatéral de la fin du repêchage au baccalauréat par le ministre ivoirien de l'Enseignement supérieur, Gnamien Konan : ‘'Comment en cours d'année, peut-t-il décider de changer les règles du jeu ? Les élèves sont habitués à un système et ce n'est pas en cours d'année scolaire qu'il doit modifier les règles et les faire appliquer immédiatement. Le ministre Gnamien est la plaie du système éducatif ivoirien'', s'est-il indigné.

Hier, Abidjan ressemblait à une zone de guerre avec des échauffourées et course-poursuite entre étudiants et forces de l’ordre venus réprimer le soulèvement estudiantin, lequel gagnait plusieurs lycées et collèges d’Abidjan et de l’intérieur du pays.
Une dizaine d’étudiants et élèves ont été arrêtés tandis que plusieurs autres étaient blessés par les coups de matraque et les jets de gaz lacrymogène.
La contagion semble gagner tout le pays et tous les corps de métier avec l’entrée en grève des douaniers et des médecins suite aux promesses non tenues du gouvernement.

Le point de la grève sur le sur le terrain
- Les médecins et les douaniers entrent dans la danse ce mardi 24 mars 2015.
-Abidjan COCODY: Mot d’ordre suivi à 100%. L’université et les grandes écoles publiques ou privées fermées.
- YOPOUGON: Les lycées et collèges fermés. Mot d’ordre suivi à 100%.

-Université NANGUI ABROGUOA: Mot d’ordre suivi. Aucun incident à signaler.

- Daloa: Universités, grandes écoles, lycées et collèges paralysés. Les étudiants et élèves délogés. Echauffourées entre étudiants et élèves pro-Ouattara et étudiants de la FESCI-LIGES.
-Divo : Les écoles secondaires et techniques fermées.
-Yamoussoukro: Mot d’ordre suivi à 100%. Les universités, grandes écoles et lycées fermées.

Serge Touré avec sources jointes dans chaque ville