Côte d’Ivoire: L'élection présidentielle n'aura pas lieu selon le FPI car Ouattara n'est pas éligible selon l'article 35 de la Constitution et les conditions ne sont pas réunies

Par Alerte Info - Côte d’Ivoire. L'élection présidentielle n'aura pas lieu selon le FPI car Ouattara n'est pas éligible selon l'article 35 de la Constitution et les conditions ne sont pas réunies.

Comité central du FPI du 1er août 2015.

Les conditions d’organisation de l’élection présidentielle d’octobre en Côte d’Ivoire “ne sont pas encore réunies’’, a estimé samedi le parti de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, conduit par Abou Drahamane Sangaré, co-fondateur du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), pour qui l’actuel chef de l’Etat Alassane Ouattara “reste inéligible’’ au scrutin.

Organisée au domicile de Michel Gbagbo, le fils de l’ex-président, cette réunion du FPI, avait pour ordre du jour: “l’analyse des conditions de l’élection présidentielle d’octobre 2015’’ qu’il a déjà menacé de boycotter si certaines “conditions’’ ne sont pas satisfaites.

Ces conditions portent entre autres sur “la libération du Président Laurent Gbagbo’’, “le retour des exilés’’, “la refonte de la commission électorale’’.

Dans le communiqué final sanctionnant la réunion, le FPI affirme que “les conditions relatives à l’organisation de ce scrutin ne sont pas encore réunies’’.

Aussi, fait-il observer que Ouattara “reste et demeure inéligible’’ au scrutin.

M. Ouattara a été élu à la présidentielle de 2010 pour laquelle il avait été autorisé à être candidat par des arrangements politiques. Sa candidature avait été rejetée pour “nationalité douteuse’’ une première fois au scrutin de 2000 par la Cour suprême.

L’actuel chef de l’Etat qui est apparu sur la scène politique ivoirienne après sa nomination en 1990 au poste de Premier ministre par le père fondateur Félix Houphouët-Boigny, est régulièrement accusé par ses adversaires d’être d’origine burkinabé, donc inéligible au regard de la Constitution dont l’article 35 impose aux candidats à l’élection présidentielle d’être d’origine ivoirienne et de ne s’être jamais prévalu d’une autre nationalité.

Par Serge Alain Koffi