BURKINA FASO : COMPAORÉ L’INDÉBOULONNABLE DÉBOULONNÉ

Par Correspondance particulière - BURKINA FASO. COMPAORÉ L’INDÉBOULONNABLE DÉBOULONNÉ.

Manifestants le 30 octobre 2014 à Ouagadougou.

Or donc Blaise Compaoré est déboulonnable. Si le maître est déboulonné, que peut-on attendre de l’élève qui prône « le rattrapage ethnique » et clame à qui veut l’entendre qu’il est «indéboulonnable ». L’Afrique sera-t-elle enfin libérée avec ce Printemps Africain qui commence avec le Burkina Faso ?
Inutile de rappeler que c’est au Burkina Faso de Compaoré que le génocide des WÊ et les assassinats des autres Ivoiriens ont été concoctés. La Côte d’Ivoire, au vu et au su du monde entier a été partagée comme un gâteau. Les Burkinabés sont devenus des chefs dans les villages ivoiriens au grand dam des autochtones. L’ONU, « ce manchin » et la France restent muettes face aux exactions que les Ivoiriens, chez eux, subissent.
Depuis le début de la semaine en cours et même bien avant, les Burkinabés ont pris leurs responsabilités pour dire un retentissant « NON » à la dictature de Compaoré, l’assassin de Thomas Sankara. La chute de Compaoré ce jeudi 30 octobre 2014 est une date à retenir. Nous, Africains, devons prendre langue avec ce rendez-vous pour barrer le chemin aux imposteurs et aux dictateurs. Compaoré faisant moutonnement confiance en la France, a défié et injurié les Burkinabés et les Ivoiriens à travers son ministre de l’intérieur qui est allé réconforter les Burkinabés du mont Péko en ces termes : « rien ne vous arrivera tant que votre président est là ». Leur président parti en catimini, que feront donc ces Burkinabés qui ont, de leurs mains, assassinés des Ivoiriens, qui ont détruit les bons rapports entre les deux nations et qui, avec la complicité de leur frère Allassane Dramane Ouattara, ont pris les terres des Ivoiriens ?
La révolution Mossi qui a connu son point culminant ce jeudi 30 octobre 2014 avec la fuite du sanguinaire Compaoré doit servir de de leçon aux Africains. Allassane Dramane Ouattara doit partir à tout prix, par tous les moyens et à tout moment. Paul Biya doit quitter le pouvoir. Le vaillant peuple camerounais a droit à un leader digne et intègre et non à une marionnette qui rit et pleure selon l’humeur de l’Elysée. Le Congo dit Brazzaville (nous devons changer ce nom) doit chasser l’assassin de Marien N’Ngouabi, le putschiste Denis Sassou Nguesso. La liste est très longue.
La révolution Burkinabée ne devrait pas être récupérée par l’Occident et ses sbires. La vigilance doit être au niveau le plus élevé. Les Africains ne doivent pas reculer, notre histoire est en marche avec nous. Nous devons refuser désormais d’être gouvernés de l’extérieur. Cette révolution burkinabée nous permet de croire à ce qui suit : « qui tue par l’épée est tué par l’épée ». Ceci est un message à celui qui veut entendre.

Une contribution de Sylvain De Bogou