Burkina – Ambiance de fin de règne au Burkina: Ouattara, directement menacé, programme une rencontre avec les démissionnaires du parti de Blaise Compaoré

Par IvoireBusiness – Ouattara tente de sauver Blaise Compaoré, en convoquant les leaders du MPP à Abidjan.

Photo : Alassane ouattara et Blaise Compaoré.

Selon une source extrêmement crédible, confirmée par l’Agence ivoirienne de presse (AIP), Alassane Ouattara, actuellement en déplacement urgent sur les bords de la Seine pour cause de coup de fatigue, recevra bientôt à Abidjan les leaders démissionnaires du parti de Blaise Compaoré, lesquels sont désormais réunis au sein du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP).
Cette rencontre est prévue le 7 février prochain à Abidjan après l’échec de la mission de Guillaume Soro.
En effet, Guillaume Soro avait été envoyé il y a un mois à Ouagadougou par Ouattara, pour apporter un message de soutien à Blaise Compaoré, et raisonner les démissionnaires. La mission fut un échec à la fois médiatique et politique.

Cette fois, c’est Ouattara lui-même qui est à la manœuvre car l’heure est grave. Il règne à Ouagadougou une ambiance de fin de règne, qui le menace directement. Car la chute de Compaoré signifie également celle de Ouattara.
Officiellement, il s’agira d’échanger sur la crise politique en cours au Burkina.
Mais selon une source, il s’agit de tenter de raisonner les anciens bras droits de Blaise Compaoré afin qu’ils retournent à la maison.
Ceux-ci ont déjà fait savoir que leur divorce avec Blaise Compaoré était consommé.

En effet, le dimanche 5 janvier dernier, une centaine de dirigeants de premier plan ont adressé une lettre de démission collective au secrétaire exécutif national du CDP.

Parmi eux, l'ancien président de l'Assemblée nationale, Roch Marc Christian Kaboré, l'ancien ministre et n° 2 du CDP, Salif Diallo également surnommé « l’âme damnée de Blaise », et le maire sortant de Ouagadougou, Simon Compaoré.

Ces derniers reprochent à Blaise Compaoré sa mauvaise gouvernance et un manque de démocratie au sein du CDP.
Mais surtout, ils s’opposent énergiquement à la révision de l'article 37 de la Constitution qui permettra au président Blaise Compaoré de se représenter à la présidentielle de 2015. Autrement dit, ils lui montrent la porte de sortie.
Ils disent également Non à la mise en place du Sénat.

Le samedi 25 janvier 2014, les démissionnaires du CDP ont porté à la connaissance du public, la naissance du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), et élu comme président, Roch Marc Christian Kaboré, secondé par Salif Diallo et Simon Compaoré.

Serge Touré