Ben Soumahoro crache encore du feu: "Non, la réconciliation n’est pas possible en Côte d’Ivoire car Ouattara voulait le fauteuil présidentiel pour se venger des ivoiriens, et les humilier à leur tour"

Par IVOIREBUSINESS - Ben Soumahoro crache encore du feu ""Alassane Dramane Ouattara ne comprend pas pourquoi les ivoiriens ne l’aiment pas. A défaut de les séduire, il va les soumettre par la terreur des dozos, des Frci et par la peur distillée par ses affidés qui font la loi encore aujourd’hui dans la ville d’abidjan et sur l’ensemble du territoire national".

Contraint à l’exil depuis le 11 avril 2011, date du renversement du président Laurent gbagbo, Ben soumahoro, ex-député de Bako (localité située dans le nord de la Côte d’Ivoire), parle aux Ivoiriens à travers cette tribune. Il y aborde l’épineuse question de la réconciliation et les raisons pour lesquelles le chef de l’etat actuel, Alassane Dramane Ouattara, affiche une indifférence saisissante à ce sujet.

La question est simple en apparence, mais en réalité, elle est aussi simple que sa réponse. Non, la réconciliation n’est pas possible en Côte d’Ivoire. Et nous faisons tous semblant de croire et de laisser croire au bon peuple et à la communauté internationale que les conditions sont réunies pour que les ivoiriens du Nord se précipitent dans les bras de ceux du Sud pour leur administrer des bisous sonores du jour au lendemain.
Je subodorais chez les politiciens ivoiriens d’aujourd’hui quelques hypocrisies enfouies au tréfonds de leurs discours, de tous les discours, de Gauche comme de droite, sans compter ceux du Rdr, parti au pouvoir qui ignore que ses fondateurs l’avaient situé au centre.
Les militants du Rdr savent-ils seulement ce qu’est le centrisme et le libéralisme qui en est le corollaire? Vaste programme ! Mais revenons à notre impossible réconciliation et à ses raisons profondes. La réconciliation est un sujet trop important et sensible pour être une question de « communication», de « propagande » et une occasion pour des intellectuels et universitaires en mal de rhétoriques qui se sont fourvoyés en politique. Tout le monde parle de réconciliation à tout bout de champ parce que cela fait «politiquement correct » mais à l’évidence, personne n’y croit vraiment. Mais il y a pire, personne ne souhaite l’avènement de cette réconciliation et pour cause : l’opposition où fourmillent aujourd’hui des miasmes dans un bouillon de culture à l’exception de deux groupes significatifs dont principalement le Fpi, n’a aucune
confiance dans le régime de M. Ouattara. Le fpi seul sent une arnaque bien ficelée par la communauté nternationale sur fond d’élections présidentielles en 2015. Le Fpi qui a de solides et visibles raisons de ne pas tomber dans le grossier piège que lui tend M. Ouattara feint de s’ouvrir au dialogue avec le gouvernement pour ne pas porter le bonnet d’âne dans cette compétition qui ressemble à une
course de fond sur peaux de banane avec un arbitre injuste et fondamentalement partial qui n’est autre que M. Ban Kimoon, missi-dominici de M. Barack Obama et de « Mme EUROPE » qui n’est pas un personnage nouveau dans notre affaire.
Qui pourrait en vouloir au Fpi d’adopter une attitude de refus vis-à-vis des facéties de M. Ouattara et des valses hésitations de M. Bédié, son complice ? Après avoir tout essayé pour se rendre agréable et utile à la cause nationale en multipliant les propositions de sortie de crise et les visites à des ministres ou ancien Premier ministre qui n’ont aucun pouvoir de décision auprès de Ouattara, Pascal affi n’Guessan a fini par se rendre à l’évidence: Ses interlocuteurs ont un autre agenda.
Au dernier congrès du Pdci organisé les 3, 4 et 5 octobre 2013 au palais des sports de Treichville, Henri Konan Bédié a déclaré à l’ouverture de cette assemblée que le Fpi est un parti nazi et Laurent Gbagbo, Hitler en personne, alors même que le Fpi ainsi vilipendé y avait délégué son président par intérim, M. Sylvain Miaka Ouretto. Personne n’a d’ailleurs compris les raisons pour lesquelles le président intérimaire du Fpi n’a pas claqué la porte de ce congrès où l’outrance le disputait au mauvais goût et à l’agressivité gratuite.
Ne me dites pas que Henri Konan Bédié n’a pas fait exprès et que sa langue a fourché. Oui, il est vrai que la dernière fois que sa langue a fourché, il parlait d’ivoirité et nous savons tous où cela nous a conduits. M. Nyamké Koffi – finkelkrault où êtes-vous cette fois ?

Le 12 avril 2014, une radio internationale rapportait les propos tenus par M. Ally Coulibaly lors d’une conférence de presse au cours de laquelle il reprenait les mêmes idées que son nouveau maître Henri
Konan Bédié en y ajoutant une montagne de déclarations malsaines pour se jouer les «intellectuels raffinés ». « Vous nous reprochez constamment de vous appliquer une justice des vainqueurs après notre victoire. Est-ce que vous ignorez qu’à la fin de la deuxième guerre mondiale, c’est une justice des vainqueurs qui a été appliquée aux nazis par les alliés ? ». Je suppose qu’Ally Coulibaly voulait faire allusion au jugement de Nuremberg. Les alliés apprécieront. Les juifs aussi. Mais chacun de nous sait qu’Ally Coulibaly ne trouve son compte que dans le zèle et l’obséquiosité. Avec des amis comme Ally Coulibaly, Alassane Dramane Ouattara n’a pas besoin d’ennemis. Mais reconnaissons au passage que si le président par intérim du Fpi, M. Sylvain Miaka Ouretto, avait eu la réaction adéquate après la bourde de Henri Konan Bédié au congrès du Pdci-rda, Ally Coulibaly ne se serait sûrement pas permis sa calembredaine.
Ceci dit, le problème de la réconciliation reste entier. Tout le monde ment à tout le monde. L’hypocrisie est devenue le sport national. La confiance, on le sait, a été brisée totalement par la présidentielle de 2010 qui était censée régler tous les problèmes du pays et on n’oublie pas les attaques répétées contre le pouvoir Gbagbo par Alassane Dramane Ouattara et son bras armé Guillaume
Kigbafory Soro. L’armée française, ses hélicoptères, et Nicolas Sarkozy, ont lâché des bombes ramenées nuitamment d’Afghanistan sur la résidence officielle du chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, et pas seulement. les ivoiriens sont morts par milliers là où l’armée nationale n’était pas présente. L’armée de l’ombre de Ouattara a tué d’Odienné à Bouaké, de Touba à Lakota,de Bouna à Adzopé, de Man à San-Pedro, puis les sofas ont mis Abidjan sous coupe réglée avec l’aide de l’Onuci, de Licorne, et massacré des milliers de pauvres innocents.
Le 12 avril 2014, le porte-parole de Ouattara et Rfi incitaient les ivoiriens à voir sur le net un court-métrage intitulé « une minute de silence ». A ce propos, je me suis posé deux questions : Pourquoi rfi deviendrait-elle subitement si généreuse à notre égard ? Et pourquoi devrais-je prendre sur mon temps pour visionner un film qui relate des tueries que j’ai vécues en direct et auxquelles ma famille et moi
avons échappé par miracle ?
La bonne foi du cinéaste n’est nullement en cause, ni même son professionnalisme. C’est son associée Rfi qui me pose problème. Il convient de rappeler à ces radiodiffuseurs qu’ils ont toujours soutenu les tueries des rebelles et qu’ils ont même été un instrument capital de leur stratégie de progression. Messieurs et mesdames de Rfi mais vous auriez dû justement garder une vraie « minute de silence » au moment où vous avez conçu l’idée de nous conseiller ce film.
Les ivoiriens doivent cesser de se mentir à eux-mêmes, prendre le courage de se regarder dans la glace et cesser de tenir un langage convenu et faux à propos de la réconciliation, langage qu’ils tiennent pour montrer qu’ils sont raisonnables et pour que M. Hamed Bakayoko, ministre d’Etat, leur donne des tapes faussement amicales sur le dos. Personne en Côte d’Ivoire et ailleurs n’est dupe.
Tous ces sourires stéréotypés et crispés ne trompent personne. Le peuple sait qu’en sortant de ces bureaux feutrés des nouveaux riches du nouveau régime, le Pouvoir et l’opposition se fichent de ses problèmes d’eau, d’électricité,de sécurité, de santé et de simple alimentation. Dans cette mêlée confuse où l’on ne
sait plus où se situe le mérite, il y a tout de même une chose que je dois reconnaitre sans cependant tomber dans une admiration béate. Je me demande
depuis longtemps, mais aujourd’hui plus que jamais, comment Alassane Dramane Ouattara et Soro
Guillaume ont réussi à faire passer les victimes pour les bourreaux dans cette série de guerres initiées, organisées, financées et exécutées par eux.
C’est singulièrement révoltant. Mais quel talent ! M. Ouattara vraiment Bravo !!! Un dictateur des temps anciens a dit une phrase terrible à propos de
ses adversaires : « S’ils sont esclaves, c’est plus leur faute que celle de leur tyran ». Le 1er avril 2014 au matin, une amie très chère, journaliste et écrivaine de son état,
qui a publié un livre de référence sur cette sale guerre, m’a envoyé un curieux message qui peut se résumer ainsi
: « Un conseiller de Soro Guillaume m’a proposé de rejoindre le " petit gros " pour travailler avec lui. J’ai besoin
de ton avis avant de me décider ». Cette dame sait, toute ma famille sait que j’ai une grande affection pour elle.
Mon sang n’a fait qu’un tour. Avant d’écrire ma réponse à cette gentille dame, je me suis posé plusieurs questions : Est-elle devenue folle ? Est-elle coincée à ce point financièrement ? Quelqu’un lui a-t-il versé une poudre de perlimpinpin dans son café ? La réponse que je lui ai faite le lendemain était sans concession. « J’ai beaucoup
d’affection pour toi. C’est ce qui justifie ma réponse. Je trouve qu’il est indécent de me poser ce genre de questions. C’est même un manque de respect de ta part. Or donc, j’avais cru en une personne
qui n’a aucune conviction et qui est prête à échanger son indigence provisoire contre les dollars du sang de Guillaume Soro. Lui, au moins, a le mérite d’assumer les assassinats, les exactions et les viols qu’il a commandités. Mais l’auteur de (…) ne peut pas faire l’injure à ses lecteurs, d’aller servir ceux qu’elle a pourfendus dans un passé si récent. Sans compter que ton nouveau choix éclaboussera tous tes amis. Ma fille, tu seras disqualifiée, discréditée et Soro sera le premier à te jeter dès qu’il aura fini avec toi. Ce n’est pas un conseil que tu me demandes, mais un permis de trahir tes propres choix. Je suis profondément déçu que tu oses même me poser une telle question. Ce n’est ni un problème politique ni un problème d’engagement politique, c’est une question de conscience et de respect de soi-même, à défaut du respect dû aux morts sur lesquels tu veux, toi aussi, surfer pour de l’argent. Et quel argent ! Quand tu auras pris la décision de violer cette petite voix que nous avons à l’intérieur de nous-mêmes, ne te permet plus de parler de morale.Et ne franchis plus jamais le pas de ma porte. Je ne sais plus si je t’aime encore. MBS ». La dame m’a aussitôt appelé.au bout du fil, j’ai entendu un grand éclat de rire, celui auquel je suis habitué.

«C’est Bédié qui adonné à Ouattara ses premières armes pour combattre la Côte d’Ivoire», suivi d’une phrase qui a sonné comme une excuse: «C’était un poisson d’avril. Mais mon Dieu, comme tu détestes ces gens-là ! ». Ce jour-là, j’ai définitivement su qu’il est au dessus de mes forces de parler avec qui que ce soit de réconciliation. Alors, je ne mentirai pas. Il est temps maintenant de vous dire pourquoi j’ai la conviction que la réconciliation n’est pas possible. J’ai vu, il y a quelques jours, une dame de grande intelligence sur un plateau de télévision. Elle est connue et respectée au cameroun, au travail et à la ville. Voici en
substance ce qu’elle a dit à propos de la situation en côte d’Ivoire : « Voici un homme, Alassane Ouattara, qui a tout
fait pour devenir Président de la République. Et il l’est devenu. Beaucoup de gens ont été tués pour qu’il le devienne. Le sang des Ivoiriens a coulé abondamment pour qu’il devienne Président de la République.
C’est à lui qu’il appartient maintenant d’aller chercher à tout prix la réconciliation pour gouverner tranquillement. Mais pourquoi ne le fait-il pas ? ». Et la dame de le supplier de s’exécuter sinon elle ne voit pas comment la réconciliation pourrait se réaliser.
Quel bon sens ! et bien, madame Ekué, je vais vous dire pourquoi Alassane Dramane Ouattara est parfaitement incapable de faire ce qui vous paraît si évident. Votre réflexion n’est pas isolée mais si vous connaissiez Alassane Dramane Ouattara, vous auriez fait l’économie de cette belle contribution à l’oeuvre de paix en Côte d’Ivoire.
Voici le parcours schématisé de cet homme. Il arrive en Côte d’Ivoire en 1989. Vingt neuf ans après l’indépendance nominale de ce pays, jamais un étranger ou un groupe d’étrangers n’a été pris à partie pour des raisons politiques par des ivoiriens avec lesquels ils vivaient en bonne intelligence. Une seule phrase met le feu aux poudres quand, Premier ministre de la République, Alassane Dramane Ouattara déclare : « On ne veut pas que je sois président dans ce pays parce que je suis musulman ». C’est tout. Henri Konan Bédié, alors président de l’Assemblée nationale et héritier putatif d’houphouët, commet une grande imprudence en créant et en faisant la promotion de l’ivoirité au même moment, laissant croire à la communauté internationale et à nos frères africains que la Côte d’Ivoire qui avoue pourtant 26% d’étrangers sur son sol, est un pays xénophobe.
Ensuite, Henri Konan Bédié lance contre Alassane Dramane Ouattara, un mandat d’arrêt international puis l’exclut de la compétition en 1995. C’est henri Konan Bédié qui a donné à Alassane Dramane Ouattara, ses premières armes pour combattre la Côte d’Ivoire et les ivoiriens. Je vous fais grâce des décisions qu’Alassane Dramane Ouattara considère comme des actes d’humiliation contre sa personne. La suite est bien connue. Pourquoi ce petit rappel ?
Parce qu’alassane dramane ouattara n’a pas oublié et n’oubliera pas. In fine, il ne voulait pas le fauteuil présidentiel pour gouverner la Côte d’Ivoire mais pour se venger des ivoiriens, les humilier à leur tour, les écraser et les rabaisser. le problème est simple : Il ne comprend pas pourquoi les ivoiriens ne l’aiment pas. A défaut de les séduire, il va les soumettre par la terreur des dozos, des Frci et par la peur distillée par ses affidés qui font la loi encore aujourd’hui dans la ville d’abidjan et sur l’ensemble du territoire national. les ivoiriens n’aiment pas alassane dramane ouattara et alassane dramane ouattara ne le supporte pas. Parce que aucun dirigeant dans le monde ne peut nommer des analphabètes chefs de guerre, com-Zones et autres bidasses, préfets de région et affirmer qu’il veut développer ce pays, même aux yeux de ses propres partisans. Quand alassane dramane ouattara a nommé charles Konan Banny président de la
cdvr (commission dialogue vérité et réconciliation), j’ai immédiatement compris qu’il ne voulait pas de la réconciliation et je l’ai dit. Près de trois ans après, Banny n’a produit aucun résultat, exactement
comme le souhaitait Alassane Dramane Ouattara qui vient de renouveler son mandat. Il suffit d’observer le mépris avec lequel Alassane Dramane Ouattara traite l’opposition et singulièrement le Fpi. Non seulement, il ne le reçoit pas et n’envisage pas de le recevoir, mais il désigne comme interlocuteurs du Fpi, des ministres et ancien Premier
ministre que lui-même méprise.
Les ivoiriens sont convaincus que Ouattara est voltaïque (Burkinabè), tout le
monde le sait. Mais il a soutenu le contraire et s’est accroché à ce mensonge jusqu’au bout. Il ne supporte pas l’idée que les ivoiriens du fond de leurs chaumières ricanent et le traitent de mossi. Pour cela et pour d’autres raisons difficiles à exposer ici sans vexer inutilement des
gens qui ne le méritent pas, Alassane Dramane Ouattara nourrit à l’endroit des ivoiriens, une haine viscérale et une inextinguible soif de les rabaisser. Pourquoi pendant qu’on
parle de réconciliation, Alassane Dramane Ouattara garde en prison, sans jugement, près de 1.000 personnes proches de Gbagbo ? Les chefs ont presque tous été libérés. Que font les petits militants dans ces mouroirs ? Pendant que le Rdr et M. hamed Bakayoko parlent de réconciliation, comment peuvent-ils expliquer que des comptes en banque de citoyens normaux soient bloqués sans décision de justice ?

Comment Alassane Dramane ouattara peut-il obtenir qu’on le suive dans son plan de réconciliation quand les biens, meubles et immeubles sont encore détenus par les rebelles et les frci ? Sans rire, des propriétaires de maisons ont été assassinés quand ils se sont présentés à leurs
domiciles spoliés. Ces auteurs de graves violations de droits humains n’ont fait l’objet d’aucune poursuite. Ne me dites pas qu’un père de famille qui subit un tel vol de tous les efforts d’une vie va s’asseoir devant un dozo qui lui a fait tant de mal et qui n’a même pas été inquiété par le pouvoir. Quel homme normal ou quel despote mégalomaniaque peut-il prendre la décision injuste et contre-productive d’embastiller son adversaire
Laurent Gbagbo à l’étranger, sa douce et légitime épouse Simone Ehivet à 1.200 km de son village, dans le Nord du pays, et son fils aîné Michel Gbagbo dans une prison infestée de serpents à sonnettes, de mygales, de scorpions noirs, de chauves-souris malades pendant des années sinon Alassane Dramane Ouattara ? Sans compter l’obligation imposée à leur
mère, grand-mère et belle-mère de 94 ans, Gado marguerite, de demeurer en exil jusqu’à ce jour. Qui peut honnêtement me dire qu’un tel homme mérite qu’on lui fasse confiance pour une réconciliation. Souvenez-vous que Dieu avait durci le coeur de Pharaon contre Moïse et son peuple. et ce Roi inhumain les avait pourchassés avec hargne et morgue à travers déserts arides, tempêtes de sable, montagnes hostiles et mers menaçantes, en pure perte pour lui-même. Chacun de nous connait la fin de cette histoire épique et instructive. Franchement, que peut-on attendre de Ouattara ? Ne me parlez pas du grand exemple de Nelson Mandela pour justifier de telles exactions. Bien sûr qu’Alassane Dramane Ouattara sait parfaitement ce qui se passe en Côte d’Ivoire mais croyez moi , il s’en fiche. Ce qui le préoccupe aujourd’hui, c’est se faire élire en 2015 pour prolonger les souffrances des ivoiriens.

Alassane Dramane Ouattara préside un parti anticonstitutionnel. Sans entrer
dans les détails, le Rdr est tout ce que la constitution de la République rejette :
- le rdr est un parti régionaliste ; son fief est le nord, proclame-t-il lui-même ;
- le Rdr est un parti ethnique ; 99 % de ses membres
sont dioula ;
- le Rdr est un parti religieux ; on est musulman ou on n’est pas Rdr ;
- le Rdr bloque tout dans ce pays et Alassane
Dramane Ouattara n’est plus tout à fait en mesure de faire quoi que ce soit pour nous sortir de cette impasse tribale qui risque de nous emporter tous. J’avais déjà prévenu en
mars 2003 que nous ne ferions pas l’économie de la guerre qu’on voulait nous imposer. Tout le monde le savait sauf les premiers concernés. La guerre est venue, elle a
tout balayé et nous a propulsés avec nos familles en exil ou à La Haye. La réconciliation n’aura pas lieu parce que bon nombre des victimes qui ne comprennent pas l’acharnement d’Alassane Dramane Ouattara à les maintenir dans la misère, gémissent et soupirent tous les matins aux aurores : « Hummm ! Ce n’est pas fini ». Ils sont légions et ils sont les premiers à hurler contre le retard pris par la fameuse réconciliation.
Alassane Dramane Ouattara ne veut pas de la réconciliation. Moi non plus. Or, il suffit qu’il se lève (le peut-il encore ?) et dise au Rdr «marche ou crève ». Sinon
dieu y pourvoira parce qu’il est le seul maître. Et comme les ivoiriens aiment à le proclamer, il est au contrôle

Fait le14 avril 2014

Mamadou Ben Soumahoro
Ex-Député à l'Assemblée nationale

(In Notre Voie du 19 avril 2014)

NB: Le titre est de la rédaction.