Affaire « personne n’ira à la CPI » – La CPI recadre Ouattara: « la Côte d’Ivoire a l’obligation de coopérer avec la CPI »

Par IvoireBusiness - Affaire « personne n’ira à La Haye ».Voici la réponse de la CPI à Ouattara « la Côte d’Ivoire a l’obligation de coopérer avec la CPI en ce qui concerne les demandes de remise de suspects à la Cour ».

Fadi El Abdallah, porte-parole de la Cour Pénale Internationale (CPI).

Après la sortie du président Ouattara le week-end passé, face aux populations d’Abobo et d’Anyama, la Cour Pénale Internationale (CPI) a réagit par la voie de son porte-parole.
Dans une interview accordée nos confrères de radio France Internationale, Fadi El Abdallah a signifié que la Côte d’Ivoire a l’obligation de coopérer avec la justice internationale.
« La CPI est une institution purement judiciaire et poursuit ses activités en toute indépendance, conformément au Statut de Rome auquel la Côte d’Ivoire est partie. En tant qu’Etat partie au Statut de Rome, la Côte d’Ivoire a l’obligation de coopérer avec la CPI et de respecter le cadre légal de ses activités, c’est-à-dire le Statut de Rome, y compris en ce qui concerne les demandes de remise de suspects à la Cour », a-t-il affirmé.
Selon le porte-parole de la Cour, le Statut de Rome adopte le principe de complémentarité, selon lequel « la responsabilité première demeure à la charge de la justice ivoirienne pour mener des poursuites sérieuses contre les personnes suspectées des crimes les plus sérieux. C’est uniquement si la justice ivoirienne n’a pas la capacité ou la volonté de mener des poursuites sérieuses contre les mêmes suspects et pour les mêmes faits allégués, que la CPI peut intervenir et demander la remise des suspects. La CPI respecte cette priorité accordée à la justice ivoirienne en vertu du Statut de Rome, mais elle continue à mener les poursuites nécessaires afin de combattre l’impunité, ceci à chaque fois que les conditions pour le principe de complémentarité ne seraient pas réunies », a-t-il conclu.
Face aux victimes, le chef de l’Etat ivoirien a pris un ton solennel et définitif pour dire que dorénavant, c’est la justice ivoirienne et elle seule qui jugerait les crimes commis pendant la période 2010-2011. Un discours qu’il a voulu clair et net, refusant ainsi tout nouveau transfèrement à la Cour pénale internationale (CPI).
Cette crise, rappelons-le, a fait au moins 3 000 morts de part et d’autre des deux camps ennemis.

Source: Imatin